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Travailler l’oral dans la perspective du deuxième temps de l’EAF oral

mis à jour le 02/04/2023


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La séance a pour but de rendre attentifs les élèves à tout ce qui rend la prise de parole perfectible et de leur faire prendre conscience que l’expression orale peut se travailler et s’améliorer


mots clés : oral, EAF, lycée, entretien


* Durée :  la séance dure 1h

* Niveau / discipline : première (l'expérimentation a eu lieu en STL)

 * Références aux programmes/compétences :

-préparation à l’EAF = entretien oral de la seconde partie

*  Pourquoi cette activité/cet outil ?

Je suis partie d’un constat : les activités orales (autour des lectures cursives) qui jalonnaient l’année permettent de varier les tâches et les types de productions proposés aux élèves, mais ne leur permettent pas toujours d’intégrer véritablement de progression spécifique autour de l’expression orale.

* Quelle a été la démarche mise en œuvre ?

La séance est située à la fin du chapitre consacré au Malade Imaginaire de Molière et au parcours « Comédie et spectacle ».

Dans la séance précédente, plutôt articulée autour de l’écrit, la classe a réfléchi et argumenté autour du dénouement de la pièce : est-il vraiment heureux ? Pourquoi ?

Les élèves doivent préparer pour la séance suivante un brouillon support qui permettra de répondre à la question en deux minutes : que pensez-vous de la fin ?  Vous a-t-elle plu ? La réponse doit être développée, personnelle, justifiée par des références à la pièce et argumentée. Le brouillon ne doit pas être rédigé. Ces contraintes (temps, support…) entrent dans la perspective de la seconde partie de l’oral d’EAF où le temps de présentation de l’œuvre est compté et la pensée se doit donc d’être claire, synthétique… et également expressive (l’élève, devenu en l’occurrence candidat, doit faire preuve de conviction)

 

La séance a lieu en demi-groupe. Elle aura lieu en trois temps (selon la méthode québécoise du travail de l’oral, cf diaporama « Diversifier ses pratiques par l’usage de l’oral en cours de Lettres »).

Deux salles libres sont disponibles à côté de la salle de cours. Dans un premier temps, les élèves s’enregistrent en binôme à l’aide de leur portable.

Ensuite, ils visionnent ensemble leur oral pour l’analyser à l’aide de la grille. Ils doivent renseigner la grille et surtout repérer un défaut majeur auquel ils doivent être attentifs. Ce temps d’autoévaluation et d’évaluation entre pairs leur permet à la fois de conduire une réflexion sur la prestation présentée, mais également de s’approprier les critères de réussite de l’exercice, en se plaçant dans la posture de l’examinateur.

Enfin, les élèves s’enregistrent une seconde fois en cherchant à améliorer un seul élément repéré comme perfectible. En effet, un seul élément est alors travaillé pour permettre à chacun d’évoluer et ne pas donner l’impression que la tâche est insurmontable. Ils visionnent leur oral et dressent un bilan en répondant à la question suivante : « Quel aspect de l’expression orale dois-je travailler pour l’évaluation orale prochaine (= défendre la scène de théâtre la plus en lien avec le parcours) ? »

Ils devront indiquer leur objectif au moment de cette évaluation. Si des progrès sont perceptibles, l’évaluation sera bonifiée. On évalue alors la progression de l’élève pour l’encourager dans sa démarche d’apprenant. Cette perspective d’évaluation, qui va avec le fait de circonscrire l’amélioration sur un point précis, évoque certaines pratiques d’évaluation en EPS (par exemple : non pas évaluer la performance pure, mais surtout une progression, une capacité à se reprendre et à s’améliorer)

 

* Quelles sont les plus-values/bémols pour les élèves/pour l’enseignant ?

Les élèves sont actifs et bénéficient du regard plus distancié de leur binôme. Certains prennent conscience que leur défaut peut être corrigé à condition d’être attentif et de s’entraîner.

Mais des élèves associent leurs difficultés à des problèmes de stress et d’angoisse inhérents à la situation d’examen (des activités de relaxation seraient plus adaptées...) que le travail présenté ici ne peut résoudre à lui seul. Cependant, il est intéressant pour l’enseignant de mesurer les progrès effectués d’une part, et l’appropriation des critères de réussite d’autre part. Du point de vue de l’enseignant, ce travail montre tout de même des effets positifs sur le stress et est une focale d’observation intéressante.

C’est un moyen pour l’enseignant d’effectuer un travail à part entière sur l’oral, de dresser en début d’année un portrait de la classe pour penser ensuite sa progression annuelle concernant le travail de l’oral.

 

Le consentement des élèves et de leurs parents a été recueilli afin de permettre cette publication.

 

Image : Noun counseling, d’Icon Track, Licence CC-BY

 

 
 
auteur(s) :

Delphine Chenavier, Lycée Jean Perrin

information(s) pédagogique(s)

niveau : Lycée tous niveaux, --- LYCÉE ---

type pédagogique : scénario, séquence, activité de découverte

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe, atelier, AP

référence aux programmes :

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