La recherche « Lire-Ecrire », réalisée entre 2013 et 2015, sous la conduite de Roland Goigoux, porte sur l’étude de l’influence des pratiques d’enseignement de la lecture et de l’écriture sur la qualité des premiers apprentissages. L’hypothèse majeure des chercheurs est que la lecture et l’écriture sont en étroite corrélation. Ils s’appuient sur des études portant sur l’apprentissage initial de la lecture qui mettent en évidence la contribution des pratiques d’écriture, notamment les travaux de Yves Reuter en 1998, Fitzgerald et Shanahan en 2000, et Ecalle et Magnan en 2002.
Sylvie Cèbe et Catherine Martinet (Scriptum- Apprendre à écrire : copier et orthographier – CE1, 6ème) rappellent également que plus les élèves copient, plus le geste d’écriture est automatisé ; de plus, les performances en orthographe ne dépendent pas uniquement des connaissances lexicales et orthographiques acquises par les élèves mais aussi de la maîtrise graphique.
Faire pratiquer la copie cachée de manière quotidienne aux élèves de classe de CP permet donc
- d’une part d’augmenter leurs capacités en lecture :
> mettre en évidence les conventions d’écriture de gauche à droite, de haut en bas,
> montrer que les mots sont séparés les uns des autres par des espaces de nature à indiquer que chacun est une unité porteuse de sens,
> faire des correspondances grapho-phonologiques qui permettent, de façon interactive, d’accélérer la mémorisation du lexique écrit.
- d’autre part, d’accélérer les automatismes de mémorisation de l’écriture des mots et du geste d’écriture.
Comment faire de cette copie un réel temps d’apprentissage, progressif et durable ?