Avec l'avènement du web 2.0, les cours de langues en ligne sont devenus des solutions assez bien adaptées aux nouveaux besoins de formation. Flexibles et simples d'utilisation, ces outils souvent disponibles en tant qu'applications pour smartphones et tablettes s'adaptent aux emplois du temps bien remplis, en offrant des cours adaptés aux besoins de chacun, le tout à un prix abordable voire gratuitement.
En plus des traditionnelles et courtes leçons interactives, des exerciseurs de grammaire, de conjugaison et de prononciation, les réseaux sociaux (voir les trois proposés dans l'encart de droite) permettent de pratiquer la langue avec des natifs d’un pays.
Livemocha, par exemple, se présente sous la forme d'un service gratuit, où les utilisateurs parlent entre eux, corrigent des exercices ou proposent des leçons ou des petits jeux autour de la langue. On y gagne des points en corrigeant les exercices des autres utilisateurs ou en aidant les autres. Des points que l'internaute pourra échanger en ligne contre des leçons payantes. Le site propose également un système de tchat en ligne.
Nous avons également découvert grâce au site de
Fidel Navamuel un outil qui nous a particulièrement plu,
ReadLang. Ce dernier permet d'aider à apprendre une langue étrangère en surfant sur le web. Nous l'avons testé en nous faisant passer pour un internaute anglophone souhaitant apprendre le français mais l'outil, qui se présente sous la forme d’un site web et d’une extension pour Chrome, supporte plus de quarante langue différentes.
Plus que son lecteur intégré, qui permet à l'outil de traduire vos propres textes téléchargés, ce qui constitue la première valeur ajoutée de Readlang est son extension pour le navigateur Chrome qui permet de s'entraîner avec n’importe quelle page Web écrite dans la langue que l'on souhaite apprendre. Une extension qui aide donc à comprendre le texte que l'on est en train de lire en ligne en traduisant d’un clic un mot ou une expression de plusieurs mots (jusqu’à huit dans la version non payante).
Intéressante également cette possibilité de se constituer un carnet de mots personnel qui permet d’enrichir son vocabulaire. L'outil propose en effet comme sur certaines liseuses des quiz sous forme de flashcards constitués des mots dont on a demandé la traduction, ceci dans le but de jouer à mémoriser un maximum de vocabulaire.
Dans le cadre d'une pratique de classe, il peut enfin être très intéressant de consulter la bibliothèque (à l'onglet "
public text") et de choisir un extrait de texte selon le niveau de compétence du CECRL (de A1 à C2) ou bien le nombre de mots (de 0 à 30 000 +). En français, la bibliothèque propose ainsi des textes du patrimoine (Hugo, Maupassant, Verne, Balzac, Camus ...) avec la traduction en un clic.
Quelques vidéos, plutôt bien choisies, permettent ainsi à l'apprenant de suivre l'image animée avec son sous-titrage en français dans une fenêtre ajustable en bas d'écran. La plus value se trouve dans cette fonctionnalité constituée d'un mini-surligneur, qui synchronisé sur la timeline de la vidéo, suit mot après mot le texte chanté ou lu. Un retour de quelques secondes sur la timeline fait ainsi revenir le surligneur sur le(s) mot(s) chanté(s) ou lu(s).
Mais le plus simple est d'essayer cette fonctionnalité avec quelques exemples :
- vidéo live de "La Vie en rose" d'Edith Piaf du 4 mars 1954. (niveau A1, 217 mots)
- la vidéo "Bref, j'ai pris le métro", (niveau B2, 307 mots), de la série déjantée "Bref" de Kyan Khojandi et Bruno Muschio, particulièrement intéressante à travailler avec des adolescents allophones pour le débit effréné de sa diction.