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auto-évaluation et co-évaluation à distance

Martial Gavaland a constaté que le confinement amenait à développer un des principes des classes inversées, à savoir mettre un plan de travail à la disposition des élèves afin que ceux-ci puissent apprendre par eux-mêmes et à leur rythme. D’autre part, réfléchir à l’évaluation pour soutenir les apprentissages à distance et à même d’accompagner les élèves dans la construction des savoirs était indispensable. Il a donc testé pendant cette période des dispositifs d’auto et co-évaluation.

Dans un premier temps, l’élève reçoit un plan de travail. Le premier travail de l’élève est de consulter les ressources mises à disposition en ligne (extrait de livre, vidéo, simulation disponible sur les ressources de l’ENT) avant de réaliser des tâches précises et limitées en nombre et en durée (trente minutes, une page A4 maximum, etc.) pour amorcer l’étude du sujet, poser le problème et le résoudre. L’élève envoie ensuite son premier "devoir normé" dans le module "devoir en ligne" de l’ENT. C’est là qu’intervient la première évaluation qui peut avoir lieu à plusieurs reprises et être évolutive, l’élève pouvant redéposer le fichier à nouveau. M. Gavaland précise : "Je complète dans la colonne dédiée à l’évaluation les points qui sont acquis et ceux qui doivent être retravaillés, cela donne lieu à une notation qui permet de juger du degré de performance (entre 5 et 10 sur 10) par rapport aux attendus disciplinaires. Ce sont les élèves les plus en délicatesse avec la modélisation qui profitent de cette phase de re-travail des concepts". On retiendra donc de cette première phase le caractère mobilisant et encourageant (notes de 5 à 10/10) de l’évaluation ainsi que son côté évolutif stimulant pour l’élève.

Dans un second temps, une classe virtuelle ‒un cours en présentiel en temps ordinaire‒ va permettre d’"institutionnaliser les savoirs en présentant les notions à partir des travaux des élèves diffusés, capsules ou bandes sonores enregistrées". Cette consolidation des savoirs va entraîner une seconde phase d’évaluation, sous forme "de QCM et de feedback immédiat fournis dans le plan" qui seront faits en autonomie. Un rendu écrit qui lui-même sera corrigé et commenté par l’enseignant pourra également y être ajouté.

Cette évaluation en plusieurs temps semble certes plus adaptée à des lycéens, au mieux à des collégiens de cycle 4, qu’à des élèves plus jeunes et forcément moins autonomes. Néanmoins, elle trace un chemin intéressant pour rendre l’élève plus acteur de son savoir et plus impliqué dans une démarche de progrès.

M. Gavaland a aussi utilisé e-lyco "pour mettre en œuvre facilement et rapidement des modalités de phases d’évaluation par le professeur, d’auto-évaluation par l’élève et de co-évaluation entre élèves". L’annexe ci-jointe montre un déroulé possible de ces différentes phases d’évaluation.
L’objectif de ce travail est "de permettre l’amélioration du processus d’apprentissage et d’acquisition des savoirs en s’appuyant sur des pratiques d’évaluation personnelle et collective".

Enfin, pour être réussi, ce travail d’évaluation doit prendre en compte la composante humaine et émotionnelle. Par les pratiques d’auto-évaluation et d’évaluation de leurs camarades, les élèves vont en effet acquérir des savoirs et savoir-faire, mais devoir aussi adopter un savoir-être : "L’élève est conscient qu’il va travailler pour les autres en émettant un jugement visible par l’autre. Il se sent engagé […] à faire preuve de bienveillance et d’exigence".

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