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cœurs en scènes

mis à jour le 15/05/2014


echanger dossier 1

Comment permettre à des adolescents en pleine métamorphose de développer leur confiance en eux-mêmes ? Comment réfléchir à sa posture dans l'espace, à la justesse de sa voix et à la symbolique de ses gestes ? Comment incarner, avec modernité et vitalité, le mythe antique d'Ulysse ? Jeu, paroles et musiques : des collégiens s'affranchissent de tout complexe et montent sur scène.

mots clés : échanger, atelier lyrique, jeu scénique, collège, éducation musicale, maîtrise corporelle, travail sur la voix, projet interdisciplinaire, atelier choral, orchestre


e treize juin, à vingt heures trente, grâce aux collégiens du collège Misedon, en Mayenne, l'épopée d'Homère retrouve une nouvelle jeunesse. À la lueur de l'Olympe, le chœur des dieux (voix d'enseignants réunies) résonne de mille feux. Ulysse, Circé, Ménélas et Hélène (ombres des adolescents comédiens) rejouent leur furieuse litanie, et les décors (confectionnés de toutes pièces au collège) nous replongent dans l'Antiquité. Dans la salle, le public est ailleurs, sur les rives de la Grèce antique. Mais, en coulisse, quel chef d'orchestre tire les fils d'Ariane ?

Un corps flottant dans l'espace

Au printemps 2012, Damien Monceaux, jeune professeur d'éducation musicale, effectue un stage au Créa d'Aulnay-sous-Bois 1. Il souhaite réfléchir à l'expression de la voix et du corps, deux problématiques assez proches, chez l'adolescent. Par son observation des élèves en cours, il remarque souvent des blocages parallèles dans l'acte de communication verbale et gestuelle, perturbant les efforts de relations aux autres. Au début des cours, il note que les collégiens retiennent leur voix, leurs gestes, se renfermant parfois sur eux-mêmes. Il souhaite donc mettre en place un projet d'envergure ciblé sur cet objectif : développer en harmonie la voix et une gestualité plus libre des adolescents. À l'issue de cette formation dont il ressort plus qu'enthousiaste, il formule son diagnostic : "Quand il y a un lâcher-prise au niveau du corps, on observe un lâcher-prise au niveau de la voix". Aussi propose-t-il, à la rentrée de septembre 2012, la création d'un atelier de chœur scénique, théâtre et musique, autour du périple d'Ulysse. Un atelier ? Non, quatre plus exactement : un atelier scénique pour les élèves, un groupe de choristes élèves, une chorale "divine" pour les adultes de l'établissement (dieux et déesses de l'Olympe), et un orchestre pour couronner le tout (voir annexe) ! Son projet ? Réaliser un spectacle lyrique sur scène à la fin de l'année scolaire, à la fois joué, chanté, mis en partitions et en musique.

Détail des opérations

Chaque lundi midi, Damien Monceaux, accompagné de Claudine Lallaï (enseignante d'anglais), accueille les collégiens volontaires pour participer à l'odyssée. Ces séances sont organisées sur une plage horaire de quarante-cinq minutes, permettant au plus grand nombre d'élèves, quelle que soit leur classe, d'y participer. Tout au long du mois de septembre, l'atelier ouvert à tous reçoit une trentaine de visiteurs libres, d'abord pour observer, ensuite éventuellement pour s'engager. "Pour nous, c'était important qu'ils puissent s'engager en connaissance de cause, car l'apprentissage des textes et chants demande un travail au long cours. Nous valorisons ainsi l'idée de persévérance, d'effort et de plaisir". Finalement, vingt jeunes acceptent de s'engager pour les répétitions scéniques du lundi midi. Le mardi midi, certains participent en plus à l'atelier chorale et ils y ont pleinement réfléchi ; ce double engagement requiert une présence de deux midis par semaine, ce n'est pas rien. Cette fois, le binôme d'enseignants évoque la notion d'engagement personnel des élèves autour d'un projet collectif. D'ailleurs, au fil de l'année, les membres des groupes ne se désistent pas. Un tiers issu de cinquième et deux tiers de sixième composent ces deux ateliers. L'âge n'est pas anodin. Souvent, observe l'enseignant, la fin de l'année de cinquième correspond à la mue de la voix et rend plus difficile le chant : les notes aiguës et suraiguës, papillons éphémères, déraillent et s'échappent ! C'est aussi l'âge des modifications corporelles de la puberté. L'enseignant remarque dans ses cours que les adolescents, au fil des années de collège, osent de moins en moins s'exposer. De ce fait, son choix a priorisé les sixièmes, nouveaux venus qui trouvent ici l'opportunité de s'intégrer pleinement dans la vie culturelle du collège. Une fois obtenu le bien-être en adéquation avec l'image de soi, les élèves produisent le meilleur d'eux-mêmes, dans la sérénité. Concernant la mixité du groupe, seulement un quart sont des garçons. Sur ce point, Damien Monceaux regrette le cliché un peu "féminisé" d'activités telles que la chorale. Au moins saura-t-il donner l'exemple !


Chorale divine, divine comédie

Ce projet d'envergure présente l'atout de regrouper adolescents et adultes dans une aventure commune. Si l'enseignant d'éducation musicale consacre tous ses lundis et mardis midi à ses élèves, il réserve un lundi soir par mois à la direction de la chorale d'adultes, baptisée "chœur des dieux" pour l'occasion. Six déesses costumées sur scène, dont la professeure d'anglais, entonnent quatre chants lyriques qui rythmeront le spectacle. Malheureusement, les voix d'hommes font défaut là aussi. Damien Monceaux l'explique par "le frein éducationnel à cause duquel l'homme ne doit pas extérioriser ses sentiments", ainsi qu'une certaine pudeur. Pour accompagner les choristes, un orchestre est créé, comme à l'heure de la mythologie grecque. Certes, la lyre a disparu, mais le piano et la percussion sont assurés par deux professeurs d'anglais, la flûte par celle de physique-chimie, la contrebasse trouve sa place entre les mains de la documentaliste, la guitare électrique est pour l'enseignant de technologie. Tous les arrangements ont été écrits en septembre par le chef d'orchestre, et chacun se retrouve un mardi par mois, en soirée. Ici, c'est l'occasion de tisser des passerelles musicales au-delà de sa discipline d'origine, de se trouver des points communs, une harmonie fédératrice qui rejaillit sur l'ambiance collective de l'établissement. Les élèves perçoivent ce travail d'équipe et s'estiment fiers d'être associés aux adultes, dans leur jeu d'acteurs-chanteurs.

Une vraie respiration vocale

L'un des objectifs majeurs du professeur d'éducation musicale, issu de son diagnostic initial au regard des élèves, s'attache à améliorer l'aisance du geste vocal et celui de la respiration. Il insiste particulièrement sur les vertus éducatives des pratiques vocales collectives. Lorsque les adolescents s'emparent du chant de la Belle Hélène, ils structurent leur propre personnalité en se reflétant dans le miroir de son âme : "Je sais, parfois mon cœur semble hésiter d'amour" (voir annexe). Ainsi que le souligne le Bulletin officiel (BOEN n° 34 du 22 septembre 2011), le jeu scénique développe le travail de la respiration et celui du geste vocal, en apportant une expérience physiologique particulière. En ce sens, la mémorisation du texte représente une première étape indispensable. "Il faut que vous soyez libérés du texte pour vous concentrer sur le geste", affirme l'enseignant pour motiver ses élèves à apprendre leurs répliques par cœur. Souvent, Claudine Lallaï répète le texte avec les élèves qui ont un rôle majeur pour la saynète étudiée dans une pièce à côté. La parole doit sortir libre et maîtrisée, la respiration doit être placée sans hésitation sur des mots qui ne trébuchent pas. L'oreille est aussi fortement sollicitée. Une fois cet exercice de mémorisation effectué, le groupe se réunit. C'est l'heure du filage, où l'on refait toute la scène sans s'arrêter, tous ensemble. Avec énergie, Damien Monceaux chante la partition et joue simultanément la partition au piano. Lui non plus ne manque pas de souffle ! En face de la scène, sa partenaire redresse, à distance, les torses d'un geste de la main, bat la mesure. Elle exhorte à chanter plus fort ou à baisser d'un ton. D'un regard périphérique, elle interpelle tout le groupe ou, d'un regard ciblé, indique une direction déterminante pour le jeu des comédiens. Concentrés, les adolescents comprennent et pratiquent simultanément différents langages : à droite le chant et la partition de leur professeur de musique, devant eux, le gestuel silencieux de leur enseignante. Enfin, l'atelier se conclut par dix minutes de réflexion collective sur la séance du jour. On arrête la musique, on s'assoit en cercle. À l'oral, le groupe valide par consensus la chorégraphie qui lui paraît la plus appropriée. Chacun s'exprime sur ce qui a été réussi, ou manqué. On propose, on échange, on communique vraiment.

Se fondre dans l'espace

Parfois, en lieu et place de la parole, c'est le silence qui prime. Ainsi se développe "l'exercice de la bulle". En lancement ou milieu de séance, pour recentrer, reconcentrer les jeunes acteurs, Damien Monceaux les invite à se placer dans l'espace. "Vitesse un", ils se meuvent alors doucement, comme au ralenti. Certains s'accroupissent, d'autres étirent leurs bras gracieusement, un fanfaron fait le clown. L'enseignant le positionne face à la fenêtre ; le paysage captant immédiatement son regard, l'élève s'apaise et délaisse le jeu de cirque... Claquement de mains du professeur, "Vitesse quatre, on prend tout l'espace !". Aussitôt, le groupe accélère, fourmille, s'éparpille sans se toucher, sans se regarder. La consigne est claire : "Je ne suis pas dans la communication, je suis Polyphème, le Cyclope". L'emploi du pronom personnel je donne l'exemple et permet le transfert de personnalité. Chaque élève entre dans un nouvel espace corporel, il devient Polyphème, le très renommé, celui qui, en grec, "parle beaucoup" (voir annexe). Face à lui, se dresse un téméraire Ulysse de quatorze ans, investi des paroles du livret ; "Héros si malicieux, si futé, une fois l' pieu dans l'œil du borgne planté". Voici le moment d'une scène importante, l'attaque du monstre à un œil. La chorégraphie n'est pas décidée d'avance, elle va jaillir des idées de chacun, en tant qu'œuvre commune. Une élève propose l'idée d'un cercle pour entourer le cyclope endormi. "Vous aimez le cercle ?", le professeur vérifie l'adhésion collective. La participation, nourrie de propositions, développe l'autonomie de l'élève et son regard critique. Aucune trace écrite n'est prise, chacun doit mémoriser ce qui est sélectionné. L'écoute est attentive. Il faudra aussi que les comédiens transmettent les nouvelles indications scéniques aux éventuels absents. Histoire de leur communiquer cet espace perdu...
 

Dans l'œil du Cyclope

L'une des compétences à développer et à évaluer concerne l'expérience de l'émotion et sa maîtrise, à l'instar d'une meilleure connaissance de soi. Sur scène, les chanteurs-acteurs s'exposent, s'impliquent, se dépassent. C'est tout l'intérêt de la représentation finale prévue le treize juin. La représentation publique, épée de Damoclès avant le cyclone, induit certes un stress, mais aussi le plaisir d'un travail collectif reconnu dans et hors cadre scolaire. La recherche constante de la qualité artistique du spectacle est un élément de motivation permanent pour les adultes comme pour les élèves. Aussi s'ingénient-ils à trouver la meilleure mise en scène possible, porteuse de sens. Pour l'œil du Cyclope crevé par Ulysse et ses compagnons, un large et long bâton de bois symbolisera le pieu. Or, la scène mythique se révèle un peu risquée lorsque les comédiens doivent ensemble tenir et enfoncer, à plusieurs reprises, le pieu vers l'iris du géant endormi. À cet instant, le binôme d'encadrants est particulièrement attentif. Il faut que l'arme s'approche au plus près, à quelques centimètres, pour garder la crédibilité de l'action, mais sans toucher bien entendu l'élève Philomène étendue par terre. "La représentation justifie un travail corporel et spatial exigeant qui demande de la concentration, de la mémoire et implique le partage des responsabilités". L'un des élèves semble confondre rapidité du geste et imprécision. Claudine Lallaï reprend, sans le culpabiliser, mais en l'avertissant : "Tu pourrais te faire mal". Le message implicite (faire mal aussi à autrui) est immédiatement compris et l'élève reprend le pieu avec une meilleure dextérité. Damien Monceaux propose une réflexion sur le non-toucher, lié au respect du corps. Effectivement, nul besoin de frapper véritablement le visage pour que le public comprenne la portée symbolique du geste (voir ci-dessous).


Autre symbole, la représentation du Cyclope (un piquet portant une tête en papier mâché centrée sur un œil immense) permet de réfléchir au pouvoir de la synecdoque, un élément suffisant à représenter métaphoriquement le tout. Et si c'était l'occasion de réfléchir aux disparités physiques des uns et des autres, dans un souci de tolérance ? L'atelier théâtre et musique construit aussi un chemin contre la violence, vers le respect d'autrui.


Coulisses et décors

Éric Sainclivier, principal de l'établissement, profite de l'énergie fédératrice de ce projet multi-gammes pour proposer une alternative à certains élèves décrocheurs. Il souhaite intégrer en priorité, avec l'accord des enseignants concernés, plusieurs élèves en échec face au règlement scolaire. Et, plutôt que de recourir à la sanction, il leur "impose de réparer" leurs erreurs d'une manière autre. Il enjoint à "passer d'une démarche fondée sur les punitions à une démarche de responsabilisation des élèves, basée sur la bienveillance, en termes d'éducation citoyenne". Charge à eux de construire les décors de l'épopée d'Ulysse. Pour ce faire, il fait appel à monsieur Gourdon, professeur d'arts plastiques et monsieur Jourdan, agent. Celui-ci dispose d'une formation polyvalente en menuiserie, peinture en bâtiment et décoration. D'un point de vue administratif, il a fallu solliciter l'accord du conseil général, pour permettre à l'agent de participer à ce projet de construction des décors. Le principal s'en félicite : "Un agent se met en relation avec un professeur d'arts plastiques, enfin on mêle les personnels au service de la communauté éducative et des élèves !". Tous deux se chargeront d'accueillir six élèves volontaires (garçons et filles mélangés), un midi par semaine. Pour l'occasion, une dotation de deux cents euros est votée au conseil d'administration tandis que le FSE (Foyer socio-éducatif) apporte une contribution de deux cents euros pour les costumes.

Un fantastique moyen d'expression

Contre toute attente, les élèves débordent d'idées et d'ingéniosité pour la construction du décor. Ils se lancent dans la confection d'une scénographie homérique : colonnes grecques, pilastres, tête de Polyphème géante, marionnettes, navire des sirènes, rien ne manque ! À l'heure du développement durable, les enseignants décorateurs sensibilisent les élèves à la deuxième vie des matériaux. Ils s'emparent d'emballages carton, feuilles de papier, chutes de bois et contreplaqué, bouteilles plastiques, bambous du jardin... La construction se fait en trois étapes. La première est la création en bois, à partir de croquis dessinés et mesurés (voir annexe). Pour ces collégiens un peu hostiles à la géométrie et aux calculs en tout genre, c'est l'occasion d'un nouveau regard, utile, sur l'univers des mathématiques. Les mesures doivent impérativement être justes et l'agent observe une réelle application des élèves à leur travail, sans erreur. Par sécurité, les jeunes n'ont pas accès aux machines de l'atelier. On n'utilise qu'une scie à main. Ils vissent, ils collent, ils pointent. Ensuite, c'est la création peinture. Il faut se montrer minutieux pour respecter le détail des fresques dessinées par l'un des adolescents (voir ci-contre). Là encore, la représentation du bateau se fait seulement par deux éléments symboliques : la proue, marquant la volonté inébranlable d'Ulysse d'aller de l'avant, et la voile blanche, fluide et légère, répercutant sa fragilité. Par précaution, tous les décors sont stockés dans les réserves de l'atelier, pour éviter un passage trop important. Enfin, les élèves inscrivent les derniers détails sur les chapiteaux (angelots, palmiers). Lorsqu'on interroge monsieur Jourdan sur l'implication de ces élèves décrocheurs, il ne tarit pas d'éloges : "Ils veulent réussir, ils vont même parfois trop vite, pour bien faire. Ils s'y donnent avec beaucoup de plaisir, en mettant du cœur à l'ouvrage sur des travaux parfois ingrats. Je pense que les enfants seront heureux de leur travail et je serai à la représentation du spectacle, avec eux". Parfois, lorsque d'autres collégiens découvrent ces magnifiques décors, ils se questionnent sur les auteurs d'un tel travail. Les apprentis bricoleurs se sentent alors revalorisés. "Ils créent en travail d'équipe et rien n'est abîmé. La production des autres est respectée, confirme le responsable. Sans doute ont-ils trouvé ainsi leur moyen de s'exprimer ?".

Toutes voiles dehors

En tout cas, le soir de la représentation, le public venu nombreux paraît impressionné par l'esthétisme des décors. Lorsque le temps a manqué aux apprentis décorateurs, l'esprit et l'ingénuité sont venus en renfort. Comment en effet rendre compte des ellipses temporelles, certains épisodes de l'épopée d'Ulysse ayant volontairement disparu du spectacle ? Un cadre vide, représentant le temps qui passe, porté par une naïade en toge blanche fait très bien l'affaire, agrémenté d'une voix off explicative : "Ulysse est parti durant des années". Le public saisit l'implicite. Les intermèdes, tel le chant de Pénélope entonné par le chœur des déesses, retracent l'épopée. Il est alors saisissant de constater l'évolution des gestes et l'aisance corporelle des uns et des autres. "Nous hissons les voiles !" s'exclament les marins en cadençant les syllabes les mains sur le ventre, les mains vers le ciel. Un geste d'apparence si anodin, timide quelques semaines plus tôt, s'effectue désormais sans réserve. Même les professeures montrent l'exemple, déesses déhanchées au son du chant d'Ithaque, pieds nus dansant sur les nimbes virtuelles. Les exclamations joyeuses fusent dans la salle; le théâtre, jeu de masques d'un instant, captive les spectateurs. Au moment de la scène finale, les retrouvailles entre Ulysse et Pénélope, le héros s'empourpre lorsqu'il enlace sa bien-aimée, mais il ne faillit pas. Les élèves parviennent à dominer leur émotion légitime pour endosser leur rôle de scène, sans inhibition. Leurs paroles, à l'issue de la représentation, sont porteuses de sens : "On voudrait remercier nos professeurs qui nous ont guidés vers ce spectacle, et les musiciens, costumiers et déesses qui nous ont tous accompagnés, enchantés".

Épilogue

Ce projet, mêlant initialement théâtre et musique autour d'un travail sur le corps, a su dépasser ses frontières originelles pour fédérer élèves de tous bords, adultes de la communauté éducative au sens large, aux sons enchanteurs des sirènes. Le fait de relier ces deux domaines a permis de dépasser certains blocages (difficulté à se déplacer sur une scène, à chanter à voix claire, à exprimer son ressenti) que peut ressentir l'adolescent. L'équipe, enthousiasmée par cette création, a demandé l'ouverture d'un atelier artistique pour la rentrée prochaine, de façon à faire intervenir une comédienne et une pianiste accompagnatrice. Mais, qui sait lire l'avenir ? Peut-être les dieux cachés dans les coulisses ? "Oui Ulysse. Car c'est ainsi que nous les dieux nous décidons de ta destinée. De l'Olympe nous jouons avec les humains et nous tenons leur vie entre nos mains" (voir annexe).


1. Créa : depuis 1987, Centre d'éveil artistique d'Aulnay-sous-Bois (ou comment le chant et la scène participent de l'humanisme et de la citoyenneté) www.lecrea.fr
 
auteur(s) :

C. Coquereau

contributeur(s) :

D. Monceaux, C. Lallaï, É. Sainclivier, M. Jourdan, Collège de Misedon, Port-Brillet [53]

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information(s) technique(s) : pdf

taille : 492 Ko ;

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