innovation pédagogique

Traditionnellement, la classe est le lieu de la leçon et la maison celui des exercices d’application. La classe inversée, dans son premier niveau, consiste selon M. Lebrun à inverser cette conception ordinaire de l’école. Grâce notamment, mais pas uniquement, aux outils numériques, l’élève peut consulter des ressources à la maison en dehors du temps de l’école qui devient alors un temps de découverte, de questionnement individuel. De retour en classe, le professeur met en activité les élèves à partir de leur travail initial en amont. Cela transforme le rapport aux savoirs, la relation enseigner-apprendre. Le professeur utilise le temps en présentiel pour permettre plus d’interactions et mieux prendre en compte le niveau de chacun pour apporter de l’aide selon les besoins.

Si les pratiques de classes inversées ne sauraient tenir lieu de panacée, elles ont pu être un recours utile durant la période du confinement. Denis Pouzet explique : "Nous pouvons demander parfois aux élèves de travailler seuls des cours ou notions abordables à la maison avec l’appui d’exercices par le numérique, comme en quatrième la séance sur les sources de lumière (présentée en pièce jointe)." Les élèves ont travaillé seuls la lecture et la compréhension, puis ils ont pu s’autoévaluer via un exercice interactif et attrayant. En cas de difficultés, chaque élève pouvait dans sa relation individuelle avec le professeur, par Pronote, ou lors des classes virtuelles proposées par M Pouzet, poser ses questions et demander des compléments d’information. Le professeur ajoute : "Quand il s’agit de cours compliqués, je leur demande de lire le cours et de préparer des questions sur les difficultés rencontrées. Ce dispositif de classe inversée où les élèves ont été guidés mais ont dû davantage découvrir et construire les savoirs par eux-mêmes a plutôt bien fonctionné : les deux tiers des élèves ont renvoyé du travail en moyenne, et j’ai dû recevoir pendant le confinement 1 700 messages d’élèves (j’ai tous les élèves du collège) pour des demandes d’explications alors que certains ne posent jamais de questions en classe."