innovation pédagogique

1. Ne pas être avare de son temps. Construire les séances, le déroulé, réadapter est forcément chronophage, rappellent les enseignants. Chaque semaine, on se répartit les taches pour les classes, on monte le squelette de la semaine suivante, puis à la fin de la classe, à 15 h, on se retrouve pour faire le point et retravailler le journal de bord. En mathématiques et en français, la nécessité de régulation est plus longue par exemple.

2. “Partager tout”, en mutualisant les documents, en co-construisant les séances et séquences puisqu’on progresse à deux : ils ont appris avec le temps à modifier leurs pratiques, en tâtonnant d’abord puis avec davantage d’assurance et d’efficacité.

3. Partager les mêmes convictions. Valoriser la coopération, l’émancipation, l’autonomie des élèves et favoriser leur bien-être nécessitent des valeurs communes.

4. Mettre en place des outils de suivi, aussi, pour s’informer de l’avancée de l’autre cohorte. Les enseignants se servent par exemple d’un cahier journal sur lequel ils notent les activités menées à bien, celles à retravailler ou les difficultés et progrès des élèves.5. Les élèves passant d’une salle à l’autre, il faut aussi accepter le bruit, le mouvement et de perdre du temps pour l’organisation.

6. Expliciter ! De nouvelles pratiques appellent inévitablement un temps d’adaptation des élèves et un cadrage explicité, par le biais de l’EDT projeté ou écrit qui permet à chacun de se repérer et de connaître le menu de la journée, ou encore la nécessité de rappeler les liens entre les séances pour les différentes cohortes, du feedback donc.

7. Aménager les lieux. Leur chance a été de disposer de lieux propices à ces expérimentations : salles contiguës avec casiers nominatifs, espace mitoyen formant un sas.