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constat de la nécessité de construire un lien lycée/ milieu professionnel

La question centrale que s’est posée Nadège Aubert fut la suivante : comment sortir d’un cloisonnement d’attendus, scolaires et professionnels, et ainsi mettre en lumière une logique de parcours, de continuité et non de juxtaposition ? Elle reconnaît que, s’ils ne sont pas guidés, les élèves ne repèrent pas les liens entre les pratiques développées au lycée et les observations en PFMP. Consciente d’un décalage entre le lycée et le milieu professionnel, elle sait qu’il faut parvenir à créer un lien cohérent entre les pratiques du lycée et celles du milieu professionnel. Le parcours proposé à chacun de ses élèves intègre un double cheminement : un enseignement triennal au lycée et une formation de terrain. Mais plus qu’un partage de responsabilités entre enseignants (intrascolaires) et professionnels (extrascolaires), ce parcours repose sur la complémentarité de ces deux lieux de formation initiale professionnalisante : créer du lien, rechercher les leviers d’une continuité entre l'école et l’entreprise, dans les apprentissages, dans la construction des compétences, dans la responsabilité de chacun.
Nadège Aubert sait qu’en mettant en évidence un lien entre le monde scolaire et le monde professionnel elle favorise l’appropriation de postures professionnelles. Par les outils qu’elle a élaborés, par un enseignement théorique mis en pratique en classe, par une mise en projection des découvertes à venir en PFMP, elle permet à ses élèves de donner eux-mêmes du sens aux contenus des cours au regard de ce qu’ils découvrent dans les structures. Son travail consiste donc à préparer une mise en écho complémentaire : le lycée et le milieu professionnel reposent sur le même matériau, mais envisagé différemment. Lycée et structures s’enrichissent mutuellement : les notions abordées au lycée trouvent signification sur le terrain et la pratique abordée en milieu professionnel s’appuie sur le travail effectué en amont au lycée.

En lien avec les attendus des programmes, le lycée travaille des compétences professionnelles théorisées (savoirs, savoir-faire et savoir-être), espérant que les élèves comprendront comment dans le milieu professionnel ces éléments se réalisent concrètement. Des grilles d’observation peuvent également être mises à disposition quant à la prise en charge d’un tout jeune enfant ou d’une personne âgée : attitudes et gestes professionnels tels que respect d’un protocole, respect de la personne. Enfin, les élèves peuvent être invités à recueillir des données lors des temps de formation en entreprise. Mais réduire l’association lycée/entreprise à un clivage apprentissages théoriques/recueil d’observations ne sert qu’imparfaitement la construction d’une identité professionnelle car le lycéen reste alors un observateur externe écarté de tout engagement dans une démarche activement professionnalisante. A l’opposé, il ne faudrait pas que les PFMP s’apparentent à une immersion totale dans le monde professionnel excluant ipso facto toute prise de recul. Il relève donc de la réflexion des enseignants de trouver un équilibre formateur entre les apports réciproques du lycée et ceux du milieu professionnel. C’est parce qu’elle a recherché et trouvé des liens étroits entre ces deux univers que Nadège Aubert donne à voir, qu’elle rend visibles les attendus et conduit chacun à envisager les PFMP comme un logique prolongement des notions abordées en cours et à envisager les cours suivants comme une reprise nécessaire de données recueillies en PFMP. Par son travail d’explicitation des attendus, elle construit tout son enseignement sur un principe de continuité.
N. Aubert sait qu’il faut “permettre à l’élève de s’enrichir par lui-même”, et que pour y parvenir, il est indispensable “de faire du lien entre théorie et pratique”.

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