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des méthodes et des outils modélisés

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Dans chaque niveau de la maternelle et de l’élémentaire, les mêmes méthodes, organisations et outils sont proposés aux élèves. Ainsi, le même code couleur caractérise chaque champ disciplinaire ; un temps quotidien est accordé au plan de travail, suivi d’un bilan ; une évaluation positive reposant sur la coévaluation donne un retour sur chaque activité. Dès leur première année en maternelle, les élèves découvrent des pratiques avec lesquelles ils vont se familiariser au fil des semaines et des années. Le recours aux mêmes documents de cadrage favorise cette imprégnation. L’explicitation du contrat scolaire facilite l’adhésion au projet collectif. Le Nouveau Socle affirme l’intérêt d’une rencontre régulière avec les outils méthodologiques : "La maîtrise des méthodes et outils pour apprendre développe l'autonomie et les capacités d'initiative ; elle favorise l'implication dans le travail commun, l'entraide et la coopération." (BOEN n°17 du 23 avril 2015, Domaine 2 : Les méthodes et outils pour apprendre).
Dès la maternelle, les élèves utilisent un cahier de contrats qui matérialise les contrats en cours, puis insèrent les travaux effectués et évalués dans un portfolio individuel.

Des "moments de contrats" planifiés

Chaque classe de l’école fonctionne comme toute classe : l’enseignant mène ses séances en alternant les dispositifs (position frontale, travaux de groupes, etc.). Néanmoins, figure sur l’emploi du temps de la journée un moment de contrats. La classe s’organise alors différemment. Dans la classe de Florent, en CE1-CE2, c’est un moment attendu par les élèves. Au signal de l’enseignant, chacun ouvre son cahier de contrats pour une heure de français. Au programme : grammaire, conjugaison, vocabulaire, ou orthographe. Chaque élève consulte d’abord son plan de travail, choisit son domaine, accomplit les activités. L’élève sait qu’il devra travailler dans ces quatre domaines du français, mais c’est lui qui choisit dans quel ordre. Or, s’il choisit en premier ce qu’il préfère, il est conscient qu’il lui faudra ensuite travailler dans les domaines qu’il apprécie moins. De plus, choisir une fiche dans un domaine constitue un engagement : l’élève devra accomplir tous les exercices de cette fiche. Au final, après deux semaines, les élèves auront travaillé dans les quatre domaines ; c’est la règle ! Pendant près de quinze minutes, alors que Florent aide les CE2, les élèves de CE1 travaillent en complète autonomie, sans aucune intervention de l’enseignant : Gabin a choisi l’orthographe, son voisin Arthur fait de la conjugaison, et leurs deux voisines, Éva et Julie, font respectivement de la grammaire et du vocabulaire.

L’engagement permet aux élèves de comprendre les attentes de l’école, d’avoir des choix et de les assumer, et de développer leur autonomie. Cet engagement se travaille dès la maternelle, dans la classe d’Annaïg. Par exemple, dans la classe de GS (Grande section de maternelle), chaque élève a son propre cahier de contrats, avec bandelettes provisoirement maintenues par Patafix. En autonomie, sous le regard de l’Atsem, chaque élève a une commande à réaliser : il choisit une bandelette et s’engage à réaliser l’intégralité de la commande de cette bandelette.
Pendant ce moment de contrat, les élèves portent un autre regard sur leur place à l’école, mesurent la nécessité de respecter leur propre engagement et reçoivent de l’école un espace de liberté.


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