Il est évident que dans son école, l'enseignant peut difficilement trouver le temps d'effectuer toutes les recherches sur internet pour trouver les sites adaptés à ses élèves concernant son programme. C'est la tâche que s'est donnée la mission TICE. Ainsi, chaque énigme comprend trois parties. La page directement rédigée à destination de tous les élèves présente le petit mot de présentation de Rob, l'énigme et le site internet où l'élève va pouvoir aller chercher la réponse. Il existe ensuite une seconde partie facultative intitulée Pour aller plus loin qui propose plusieurs sites sélectionnés sur le même thème, que l'élève intéressé, ou en avance dans son travail, pourra aller visiter. L'enseignant pourra aussi, s'il le souhaite, s'en servir avec la classe entière. Enfin, ce dernier dispose également d'un espace enseignant qui propose des conseils relatifs à la recherche documentaire, les niveaux de difficultés de recherches sur le net pour permettre de valider les compétences du B2i, mais surtout, pour chaque énigme, on lui offre une documentation complémentaire sur le sujet de la quinzaine et des outils pédagogiques: ressources photographiques, fonds de cartes, diaporamas, jeux à télécharger avec des remarques précises concernant les niveaux de difficulté des documents. Au fil des ans, le défi s'est donc enrichi et est devenu un outil très performant pour l'apprentissage de la géographie.
Dans la classe
Qu'en est-il de son utilisation sur le terrain ? Soixante classes sont inscrites cette année au défi géographie. Chacune s'organise comme elle l'entend. Comment cela se passe-t-il, par exemple, à l'école les Corylis de Coudray ? La première raison qui a poussé le directeur de l'école à inscrire les classes de CE2 et CM1 au défi géographie a été le maniement de l'outil informatique imposé ainsi aux élèves. Il a aussi vu dans le défi une occasion de développer la lecture de textes documentaires. Mais les raisons disciplinaires sont évidemment aussi présentes dans ce choix. En ce début d'année, l'enseignant n'étudie pourtant pas les régions qui sont les sujets des énigmes. Il a choisi une progression qui part de la découverte de la Terre, des continents, puis de l'Europe et enfin, vers avril, il étudiera avec la classe la France et les régions. Alors comment intégrer les énigmes du défi dans cette progression ? L'enseignant a mis un dispositif simple et peu contraignant. Dès qu'un élève a fini son travail, il peut utiliser l'ordinateur de la classe ou le portable de l'enseignant pour prendre connaissance de la question, se connecter à internet et chercher la réponse qu'il note consciencieusement sur son cahier d'essai. Ensuite, les élèves échangent d'abord leurs résultats par groupes de trois, puis une confrontation a lieu dans la salle informatique - l'école dispose de dix postes dans cette salle. S'il y a contestation, les groupes consultent de nouveau le site pour valider la réponse de la classe. Deux élèves, à tour de rôle, se chargent de l'expédier par courrier électronique. Le retour est attendu et affiché. Si la réponse est exacte, ils reçoivent un élément du puzzle qui vient se placer sur la grande carte de France qui trône dans la classe. Chaque élève reçoit également une petite fiche comportant des informations sur la région concernée. Ce sera l'occasion de se lancer aussi des petits défis entre eux, visant à situer les villes et les départements. L'enseignant souhaite ainsi tout au long de l'année créer une sorte de bain géographique, une initiation ludique et progressive. Les élèves acquièrent peu à peu des connaissances sur lesquelles ils pourront s'appuyer lors de l'étude proprement dite des sujets. Alors, tous ces savoirs emmagasinés seront réactivés.