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"enjeux de la mixité dans la transformation de la voie professionnelle"

Le mixage relève d’une demande institutionnelle

C’est dans le cadre de la transformation de la voie professionnelle qu’a été proposé le mixage des publics. Un vade-mecum (VM) a été proposé en juillet 2019, pour accompagner les équipes dans la transformation de la voie professionnelle : “Développer l’apprentissage à l’Éducation nationale”. Ce document expose entre autres le principe de la mixité : il s’agit d’internaliser un public traditionnellement externe aux EPLE, tout en offrant à tous un contexte d’apprentissage performant de savoirs professionnels et transversaux, dans la logique du parcours avenir débuté au collège.
Pour maintenir une formation professionnelle et obtenir qu’elle soit la plus complète possible, notamment pour les filières à faible flux, le préalable était la proposition d’une mixité de statuts (scolaires, apprentis, stagiaires de la formation continue) et/ou d’une mixité de parcours. La mixité de statut consiste à “accueillir simultanément des apprenants de différents statuts au sein d’un même groupe et sur des temps communs de formation.” (VM page 7). La mixité de parcours résulte d’un possible changement de statut en cours de cycle de formation ; par exemple un an sous statut scolaire, puis deux ans en apprentissage. Le Vade-mecum en propose cette définition : “il s’agit, pour les jeunes, au cours d’un même cursus, de changer de statut entre celui de scolaire, celui d’apprenti et celui de stagiaire de la formation continue.” (VM page 7). Une plaquette du 24 février 2020 reprend cette “possibilité de cursus mixtes entre apprentissage et statut scolaire”, en page 3.
Le lycée offre ainsi des parcours diversifiés et sécurisés prenant en compte les besoins, les envies et le profil de chacun. Ces deux types de mixité sont complémentaires puisqu’il s’agit “d’offrir aux jeunes la possibilité d’adopter différents statuts tout au long de leur formation : scolaire, apprenti, voire stagiaire de la formation professionnelle.” (VM, page 4).
Une autre finalité recherchée est, comme le rappelle Franck Cléraux, de “pérenniser des sections à fort taux d’insertion et à faible flux, comme c’est le cas pour la chaudronnerie industrielle”. Voir onglet “Présentation concrète de cette organisation”.

Au lycée de-Vinci, la mixité des publics tient surtout au regroupement dans une même classe de jeunes ayant des statuts différents : des scolaires et des apprentis, qui ont alors un rythme de formation en milieu professionnel différent (durée totale, périodes…). On y trouve également des “Gréta”, comme le disent les enseignants, c’est-à-dire des stagiaires de la formation continue, par exemple en reconversion professionnelle. À une différence de statuts peut donc s’ajouter une différence d’âge ; ce qui peut amener certains à éprouver des difficultés d’insertion au milieu de jeunes lycéens et apprentis. Pour preuve, la remarque d’Émilie et de Géraldine, élèves-apprenties de terminale Bac Pro Gestion Administrative : certains élèves sont “détachés”, peu enclins à faire des efforts pour accueillir des personnes plus âgées dans leur univers scolaire. Elles semblent déstabilisées parfois par “l’immaturité des adolescents de la classe” parce qu’ils sont moins impliqués dans leur formation professionnelle, ont moins conscience des enjeux et finalités de leur formation. Malgré tout, elles reconnaissent que la mixité présente la vertu de permettre “des échanges et des points de vue différents”.
Majoritairement, à Mayenne la mixité résulte de la présence dans un même groupe d’apprenants essentiellement scolaires et d’apprenants sous statut d’apprentis.

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