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essayer une configuration spatiale différente en s'informant et tâtonnant 

Olivier Robelin revient sur son cheminement vers la mise en place de la classe flexible :

“Avec le recul, je me suis rendu compte que je cherchais un mode de fonctionnement de classe qui permettrait d'être plus proche de mes élèves et de leur offrir un espace dans lequel ils se sentent bien. J'ai beaucoup travaillé en îlots, et même sans place fixe pour les élèves, qui pouvaient choisir leur place le matin en arrivant. Mais ces organisations ne me satisfaisaient pas totalement, les élèves ne semblant pas y trouver leur compte. Je faisais le constat qu'il est très difficile pour un enfant de neuf ans de rester assis à une place toute la journée. J'ai ensuite moi-même expérimenté une semaine de formation assis à ma table alors que j'ai l'habitude de beaucoup bouger dans ma classe. Des souvenirs d'enfance sont remontés, des heures passées au fond de la classe… À partir de ces éléments, j'ai découvert dans les méandres des réseaux sociaux, le concept de flexing seating qui semblait correspondre à ce que je cherchais depuis longtemps.

J'ai commencé par mettre en place en fin d'année un coin “regroupement” pour mes élèves pour y faire toutes les parties collectives des séances, le reste de la classe se faisant de manière traditionnelle. Dans le courant de l'été suivant, j'ai beaucoup parcouru les différents blogs, québécois pour la grande majorité, qui expliquaient la mise en place de la classe flexible. Je me suis assez vite heurté à un problème de moyens financiers que j'ai réussi, en partie, à contourner grâce à un peu de débrouille et de récupération.
La suite s'est beaucoup faite par tâtonnement, par essai et erreur, par collaboration avec les élèves qui ont pu donner leur avis.

Ma réflexion de départ était vraiment de rendre la classe physiquement agréable aux élèves, qu'ils aient envie d'y rentrer pour travailler, que l’environnement dans lequel ils passent six heures de leur journée soit agréable, qu'ils s'y sentent bien, que cela leur ressemble et qu'ils y trouvent un endroit qui leur correspond. Cet objectif a entraîné des choix qui n'auraient pas forcément été les mêmes avec d'autres buts. En terme d'indicateurs concrets, on peut prendre le nombre de variété d'assises : au sol, des tables basses, des tables debout, des tables ordinaires, seules dans un coin, face à la vitre, des ilots, des ballons. 
Un autre point qui m'a posé question lors de la phase de conception a été la gestion de leurs affaires ; j'ai opté pour des casiers les uns sur les autres mais il peut y avoir d'autres fonctionnements qu'il faut bien sûr anticiper”.

Très investi aujourd'hui dans cette nouvelle configuration de classe, il a créé une page Facebook qui lui est dédiée (groupe public). Celle-ci informe, conseille et inspire d'autres enseignants dont deux enseignantes de l'académie, à l'école Marcel Pagnol de Laval. Les échanges d'expériences et les conseils pratiques pour ceux qui veulent se lancer y sont nombreux (plus de 3000 membres).

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