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l’utilisation des tableaux blancs : un regard partagé sur le travail mené

Les tableaux blancs permettent d’investir autrement l’espace de la classe pour mieux apprendre ensemble. La co-construction du raisonnement grâce aux échanges dans l’équipe est centrale. Mais travailler sur tableau blanc implique aussi d’accepter le regard bienveillant, constructif, de tous les pairs et du professeur.

 
1. La multiplicité des regards : des changements dans le fonctionnement de la classe

Objectifs définis par l’enseignant Les changements opérés dans la classe
Donner envie aux élèves d’aller vers un tableau pour expliquer ou pour voir l’explication. Les élèves peuvent se déplacer librement, demander de l’aide à des camarades de leur choix. Il ne s’agit pas d’aller chercher la bonne réponse car cela passe toujours par la compréhension du raisonnement de l’autre. ("Si j’ai juste la bonne réponse sans avoir compris, je ne pourrai pas expliquer aux autres"). Les groupes induits par les îlots ne sont donc pas figés.
Permettre au professeur de voir le degré d’avancement des travaux des groupes. Le tableau est un outil de travail porté au regard de tous. Il témoigne de l’investissement de l’équipe. Il est une trace de la réflexion menée. L’enseignant le prend souvent en photo, support visuel qui pourra servir de point de départ d’une séance ultérieure par exemple.
Permettre au professeur ou à tout élève de remarquer une erreur pour la (faire) corriger. Le tableau facilite la création d’un réseau d’aide dans la classe. Le professeur peut aisément mettre en relation celui qui sait et celui qui a besoin d’explications. Mais cette démarche aidante peut s’opérer à l’initiative des élèves. 


2. Un regard collectif porté sur les choix de présentation de la trace écrite 
Par exemple, dans ces deux tableaux, les choix de mise en page, de couleurs, peuvent faire l’objet d’une réflexion, d’échanges sur l’efficacité de telle ou telle présentation pour bien mémoriser, ici des règles d’orthographe. Les élèves explicitent leurs choix (pourquoi utiliser des flèches, des tirets…), partagent, identifient, s’approprient des moyens pour mieux apprendre. Ils comprennent aussi que les choix de présentation nécessitent d’être adaptés à l’activité dont ils doivent rendre compte.


3. Le partage des productions : un regard stimulant


P. Loukianoff note notamment la plus-value de l’utilisation des tableaux blancs en expression écrite : "sur un tableau partagé, les idées de l’un entraînent celles d’un autre et le texte demandé est amélioré par tout le groupe". L’outil peut aussi par exemple permettre de lancer collectivement le début d’un récit qui sera à poursuivre de manière individuelle. Chacun peut choisir de prendre comme support l’un des débuts de texte proposé, même si ce n’est pas celui de son groupe.
Dans la classe, un élève qui "ne saurait pas, n’aurait pas d’idées" n’est jamais isolé. Le syndrome de la page blanche n’a pas sa place dans le dispositif. L’élève prend conscience de ses points forts, de ses points faibles, il découvre qu’il y a toujours un moment où c’est lui qui est capable d’aider les autres. Partager les regards permet de partager les compétences, de s’appuyer les uns sur les autres. Au final, chacun progresse car tous sont en activité.

Pour ceux qui voudraient se lancer... Quel budget ?

Il faut compter environ 700 euros pour équiper une classe.
L’idéal est d’aménager une salle spacieuse ou de mixer des tableaux fixés au mur et des tableaux sur supports à roulettes (taille 90 X 120 cm). Sept tableaux permettent de faire fonctionner une classe de 28 élèves (groupes de 4).

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