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le point de vue de quelques apprenants 

Plusieurs apprenants ont accepté de fournir leur point de vue :
• des apprentis : Laura (en terminale GA), Émilie (en terminale GA), Géraldine (en terminale GA) ; Wolf (en Première TCI), “Maxime-A” (en Première TCI),
• des scolaires : Léa (en Terminale GA), Romane (en Terminale GA), “Maxime-S” (en première TCI).

Leurs réponses montrent la diversité des attentes et des préoccupations de chacun et offrent un témoignage sur les enjeux de la mixité pour les enseignants qui doivent composer avec ces publics différents.

L’identité : Interrogés sur leur ressenti personnel sur son identité prioritaire (entre “lycéen” et “apprenti”) les apprentis répondent qu’il leur est difficile de vraiment se sentir lycéen quand on est apprenti. Ils précisent en effet qu’ils se sentent d’abord “apprentis”, avant de se sentir “lycéens”. Les lycéens, eux, ne se posent pas la question.

L’intégration dans le groupe-classe
 : qu’ils soient lycéens ou apprentis, ces jeunes ne sentent pas exclus au sein d’un groupe dans lequel les statuts diffèrent. Pour Romane, le lycée paraît difficile, elle aime aller en cours au lycée, “voir les autres personnes de la classe”. Émilie et Géraldine ont un avis plus “mitigé. Une partie du groupe nous a bien intégrées ; pour l’autre partie, ils sont plus détachés.” Wolf expose les raisons de son bien-être dans le groupe : “D’abord parce que mes camarades de classe sont accueillants et extravertis, et aussi parce que j’ai appris à m’ouvrir et m’entendre avec beaucoup de personnes différentes (ça demande de la patience) et cela aide aussi en entreprise.”

La maturité : les apprentis portent un regard critique sur le manque de maturité des lycéens. Laura pense que cela provient d’un projet professionnel non encore identifié. Elle reconnaît que “parfois c’est compliqué avec les lycéens de sa classe” à tel point qu’elle précise que “cela ne nous apporte rien dans nos projets professionnels.” Émilie et Géraldine savent que le projet professionnel donne un sens à leur investissement : “Nous savons pourquoi nous sommes là, alors que les lycéens n’en ont pas forcément conscience”. Léa évoque elle aussi la maturité : “elles ont un pied dans le monde pro donc elles sont plus matures”.

Raisons du choix (scolaire ou apprentissage) : Léa n’a pas choisi l’apprentissage “parce [qu’elle n’était] pas encore prête à être apprentie”. Romane est lycéenne car elle n’a “pas pensé à l’apprentissage à la sortie de la 3e”. Pour Laura, être apprentie lui permet l’accès à l’indépendance financière : “J’ai choisi d’être apprentie puisque je ressens le besoin d’indépendance”.

Difficultés identifiées : Contrairement, à ce que l’on pourrait penser, les apprentis ne disent pas éprouver des difficultés à concilier le travail en milieu professionnel et le travail scolaire, alors que les scolaires disent avoir du mal à faire tout leur travail scolaire. Émilie et Géraldine, qui sont apprenties reconnaissent cependant la difficulté à récupérer le retard accumulé : “Cela dépend. Lors des sessions en entreprise, alors que les jeunes ont cours, c’est compliqué de rattraper notre absence.” Ces réponses rejoignent sans doute la question de la maturité et la nécessité pour les apprentis de bien s’organiser pour tout gérer. Selon Maxime-A, “si on travaille bien chez soi, ça va”.

Des bénéfices partagés : les apprentis disent préférer les temps en entreprise, mais pour autant, ils apprécient le lycée. Laura précise qu’au lycée, elle “adore le côté étude, ce côté cadré, organisé”. Émilie comprend la complémentarité des apprentissages au lycée et en entreprise : “Pouvoir mettre en pratique ce que nous apprenons en cours est idéal.”
De plus, cette organisation autorise des échanges bénéfiques entre lycéens et apprentis :
Pour Émilie et Géraldine, “C’est bien parce que cela permet des échanges et des points de vue différents”. Laura précise : “On s’entraide aussi avec les élèves scolaires.” Pour Léa : “les apprenties nous poussent vers le haut”. C’est ce que confirme Romane : “je pense que c’est bien car les apprenties nous aident”. Elle y reconnaît même des incidences sur le climat de classe : “ça change l’ambiance de classe, c’est plus productif, il y a quand même moins de bavardages”.
Maxime-S apprécie “le travail en équipes” au lycée. Il pense que la présence des apprentis est bénéfique car “ils peuvent nous apprendre des choses sur les entreprises”.
Laissons le dernier mot à Émilie et Géraldine : “La mixité est intéressante pour se former”.

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