innovation pédagogique

La démarche

M. Chainot-Bataille crée un support comprenant douze cartes d’apprentissage correspondant à des étapes de travail dans l’année (entre les périodes de vacances). Chaque carte comporte une compétence transversale ou une notion disciplinaire travaillée pendant la période. Lors d’un entretien individuel avec l’enseignant ou en présence de la famille, l’enfant se positionne sur chacun des items en utilisant un code couleurs (acquis, à améliorer, à acquérir). Le document sert ainsi de support d’échanges à partir de l’auto-évaluation de l’élève.


S’approprier les cartes d’apprentissage

L’enseignante présente le document à la classe le jour où la nouvelle période de travail commence. C’est aussi le jour où l’on change de place, où de nouvelles équipes vont être formées. M. Chainot-Bataille découpe les cartes, déstructurant ainsi les phrases et les associe à une couleur. Chacun doit retrouver ainsi son binôme de carte, vérifier qu’en s’associant la phrase reconstituée est correcte, et retrouver également les camarades de son domaine de couleurs (par exemple, une couleur pour les compétences transversales, une couleur pour le français etc.). Une fois chacun installé, le professeur présente les douze nouvelles cartes d’apprentissage. Le temps de changement de place crée la surprise et devient un moment d’apprentissage et de cohésion.

L’évolution de la pratique de M. Chainot-Bataille

L’enseignante utilisait déjà la démarche des cartes d’apprentissage (sans les dessins) avant de se former au sketchnoting. Qu’apporte le recours à cette technique ?

L’attractivité du support visuel renforce visiblement l’implication des élèves. Les échanges verbaux sont souvent plus développés car les dessins aident les jeunes élèves à comprendre. Le lien tissé entre l’enseignante et l’élève s’en trouve enrichi. Mais les élèves ont aussi envie plus forte de faire. Associer une idée à un dessin, cela paraît accessible et ludique pour un élève. La professeure explore donc de nouvelles pistes pour renforcer encore l’implication. "Cette année, à la fin du premier semestre, lorsque j'ai lu et remis à chacun son livret scolaire, l'entretien s'est terminé par la rédaction de deux cartes d'apprentissage individualisées puis j'ai demandé aux élèves d'en réaliser les illustrations. Ce fut un moment fort et qui conforte l'utilisation de ce dispositif, pour moi et pour mon collègue qui a eu la charge de le faire avec une partie de la classe pour la première fois", relate M. Chainot-Bataille. Elle envisage aussi d’intégrer aux documents une ou deux cartes vides sur lesquelles l’élève pourrait écrire, dessiner ce qu’il est fier de connaître ou de savoir faire désormais.