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les plus-values du numérique

Une visite physique impossible
Le premier confinement de mars 2020 a tout interrompu, si bien que la sortie prévue a dû être annulée. Tenace, Luc Taralle n’a pas pour autant abandonné sa promesse de faire découvrir l’Arc de Triomphe à ses élèves. Le réel se refusant, il faudra visiter virtuellement ce monument ! Mais comment rendre captivante une visite virtuelle que n’importe quelle webcam peut proposer ? (par exemple la caméra fixe l’Observatoire panoramique de la Tour Montparnasse orientée vers l’Arc de Triomphe. Ou encore réaliser la visite sur application : Luc Taralle a donc décidé de prendre contact avec différents musées nationaux de Paris afin de savoir si une visite interactive était envisageable. Même si rien ne remplace la saveur d’une vraie visite, une visite guidée, privilégiée, permet de découvrir des lieux inaccessibles au public.

L’exclusivité d’une visite guidée
Anthony Chenu, chargé de la communication et de l’action éducative à l’Arc de Triomphe, a donné une suite favorable à la sollicitation de Luc Taralle. Il a trouvé originale l’idée de présenter l’Arc de Triomphe en livestream à des élèves et a même profité de cette proposition de la classe de Luc Taralle pour tester des vidéos à destination des internautes via Twitter en juin 2020. La vidéo dans laquelle Anthony Chenu fait une visite guidée commentée de l’Arc de Triomphe : permet de comprendre le privilège qu’ont pu avoir les élèves d’une visite guidée uniquement pour eux.
Luc Taralle a d’une certaine manière profité de ce bouleversement pour adapter son enseignement au confinement et ainsi pallier l’absence physique des élèves dans la classe. La classe virtuelle a progressivement remplacé l’impossible classe réelle.

Les plus-values du numérique :
• le numérique efface les distances : les élèves ont eu l’impression d’être aux côtés d’Anthony Chenu lors de la visite. Ce guide exclusif aura été leurs yeux. Il n’aura pas été nécessaire de se déplacer à Paris pour effectuer cette visite. Cette expérience a permis des interactions entre le guide et la classe : par leurs interventions, ils ont pu obtenir immédiatement des réponses à leurs questionnements.
• Le numérique minimise les coûts : certes, la visite virtuelle a occasionné des frais, mais cette visite n’aura pas nécessité de frais de car ou de train pour se rendre sur place.
• Pas de fatigue liée au déplacement : lorsque l’on est en Vendée, il faut une journée complète pour un déplacement à Paris, ce qui s’avère fatigant pour les élèves.
• Rencontrer par ce procédé le médiateur culturel chargé de l’action éducative constitue un vrai lien qui compense l’absence. C’est une nouvelle approche avec laquelle il peut être intéressant de familiariser les élèves. On peut imaginer qu’ensuite les élèves puissent prendre le relais et faire découvrir à la manière d’Anthony Chenu à des élèves d’autres classes, écoles ou même communes en ayant recours à un smartphone. La présentation faite par Anthony Chenu peut devenir un travail de classe mettant en œuvre les possibilités du numérique tout en visant des compétences scolaires.
• Du fait d’un coût amoindri par l’économie d’un déplacement physique sur site, le numérique permet de découvrir plus de monuments, d’organiser davantage de sorties virtuelles et donc de diversifier et d’enrichir le menu culturel, notamment pour des écoles géographiquement éloignées de ces lieux.
• Puisque la visite peut être enregistrée, chaque élève peut la partager ensuite en famille, la revivre, et en mémoriser les contenus.
• La découverte de l’Arc de Triomphe n’aura été qu’une étape dans le projet pluridisciplinaire de classe virtuelle. En se nourrissant du numérique, la classe a pu construire des parcours plus ambitieux, plus riches et plus personnalisés, alliant présentiel et distanciel. "La transversalité se transmet par ce type de projet", conclut Luc Taralle.
• Enfin, et c’est ce qui s’est concrétisé pour les élèves de Luc Taralle, le numérique peut permettre d’aller au-delà de la prestation d’une visite habituelle. La visite d’un lieu est très souvent incomplète puisque certains espaces, certaines pièces restent inaccessibles au public. Il en est de même pour l’Arc de Triomphe puisqu’une visite de ce monument n’inclut jamais l’accès à la terrasse, qui offre une vue à 360° sur la capitale. Or, ce fut, comme le dit Luc Taralle, "la cerise sur le gâteau" offerte par Anthony Chenu : découvrir Paris, en hôtes privilégiés et en direct, depuis le haut de l’Arc de Triomphe.
• Évidemment, une visite virtuelle d’un monument ne suscite pas les émotions d’une vraie visite. Une vraie découverte de l’Arc de Triomphe étonnerait certainement les élèves par son imposante architecture mais visiter virtuellement un tel monument ne peut que donner encore plus envie d’aller le découvrir à Paris.

Le numérique offre donc des possibles à imaginer, à construire. Il invite à enseigner autrement, en prenant appui sur le panel des possibilités qu’il offre, en vue de permettre aux élèves de prolonger leurs apprentissages.

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