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présentation concrète de cette organisation

Pour que soient regroupés “apprentis et élèves sur la totalité des semaines de cours des apprentis”, pour que chaque catégorie d’apprenants puisse “recevoir une formation d’égale qualité pour un même diplôme.” (VM page 10), pour que soient respectées les temporalités et contraintes horaires de chaque voie de formation, et que soient “privilégiés sur ces périodes les cours d’enseignements généraux”, la mise en oeuvre de la mixité “demande une nouvelle approche dans la construction des emplois du temps.” (VM page 13).
“Il apparaît souhaitable de regrouper les apprentis avec les élèves/étudiants en centre sur la totalité des semaines de cours : en général 20 semaines pour les apprentis et 28 semaines en moyenne par année pour les élèves de baccalauréat professionnel.” (VM page 13).
Du fait ces éléments, l’organisation de l’année scolaire devient une délicate superposition de l’emploi du temps d’un scolaire et l’emploi du temps d’un apprenti : les apprentis partent environ toutes les deux-trois semaines en milieu professionnel, pour une durée maximum de deux semaines (hors vacances, qui sont passées en entreprise), alors que les scolaires ne sont absents du lycée que sur leurs périodes de formation en milieu professionnel et durant les vacances scolaires. De plus, selon la certification recherchée (CAP, Bac Pro, BTS), selon les filières (par exemple à Mayenne : GA, MVTR, TCI), selon le niveau (première ou terminale), le volume horaire annuel de formation varie et constitue autant de contraintes pour organiser les progressions pédagogiques et déterminer à quel moment opportun proposer les évaluations communes.
Il suffit de consulter le calendrier de formation au lycée des apprentis pour prendre conscience de la complexité d’une mise en adéquation des emplois du temps de tous les apprenants. Selon les enseignants, “le calendrier est modifié tous les ans en fonction des PFMP des scolaires et des vacances ; ce qui impacte l’organisation des progressions pour les classes mixées.”
Cette organisation montre que les enseignants n’ont pas en permanence la classe complète en cours, puisque l’effectif de la classe dépend de l’emploi du temps des apprentis.
En plus de leurs trente-cinq heures effectuées dans le milieu professionnel, les apprentis doivent en parallèle réaliser leur travail scolaire, à distance.

Tableau de la répartition des élèves (année scolaire 2019-2020 au lycée de Vinci de Mayenne) :

  TCI
(Technicien en chaudronnerie industrielle)
MVTR
(Maintenance des véhicules de transport routier)
GA
(Gestion administrative)
Première
13 S
5 A
7 S
1 A
10 S
4 A
Terminale
12 S
5 A
1S
4 A
15 S
4 A
S = Scolaires A = Apprentis

Ce tableau fait bien apparaître l’effectivité de la mixité puisque dans chaque classe sont présents des lycéens et des apprentis. Il fait aussi apparaître la fragilité de la terminale MVTR, qui ne serait composée que d’un seul élève si les apprentis n’étaient pas présents.
Si l’on excepte la classe de première MVTR, toutes les classes ont une structure proche d’un tiers de scolaires et de deux tiers d’apprentis, ce qui renforce la place du lycée tout en accordant une présence plurielle d’apprentis, pouvant ainsi faire bénéficier les scolaires de leurs diverses expériences.
Les enseignants pensent qu’il serait profitable de bénéficier d'heures de vie de classe conjointe scolaires-apprentis afin de prendre le temps de construire une dynamique de groupe. Pour eux, une dynamique est malgré tout “créée en cours par la seule présence des apprentis qui motivent les scolaires à travailler”.

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