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quelles réponses pédagogiques ?

La formation s’étale sur les trois années du lycée donc trois années pour sensibiliser, former et évaluer les élèves. Cinq objectifs se dégagent : évaluer les élèves, favoriser l’imprégnation de gestes en respectant un protocole tout en adaptant celui-ci à la singularité de chaque personne, montrer le lien école/milieu professionnel, compléter la formation pratique par des apports théoriques, dynamiser le retour en classe.
L’évaluation repose entre autres sur des visites de suivi conduites pour chaque séquence de stage. Si la circulaire n° 2016-053 du 29-3-2016 précise que “cette évaluation prend la forme d'un bilan réalisé avec le tuteur ou la tutrice et avec l'élève”, la même circulaire ajoute que “des documents permettant une structuration ou une continuité du suivi peuvent être réalisés : supports d'observation, livret de suivi en ligne, etc.”. En plus de données liées à des gestes professionnels, la ponctualité, l’assiduité et l’engagement personnel sont pris en compte, aidant ainsi l’élève à comprendre les exigences du monde professionnel. C’est l’ensemble du parcours qui est évalué, et non seulement la période vécue en milieu professionnel, afin de ne pas assimiler l’évaluation à un recueil quantitatif de données. Pour prendre en compte l’engagement de chacun dans sa formation, Nadège Aubert cherche à déterminer “comment sont investis, réexploités les moments de stage”. L’évaluation n’est pas seulement le fait de l’enseignant ou du tuteur : la classe joue aussi un rôle, notamment par de régulières mises en situation en binômes. En classe de première, les élèves sont davantage invités à développer leur autonomie puisque les évaluations prennent alors la forme d’autoévaluations. La capitalisation des acquis, le recueil de données, l’identification de gestes professionnels font l’essentiel des points évalués.
Cependant, le temps de retour en classe après une période de stage ne s’apparente pas à un corrigé qui ramènerait le contenu dans un cadre strictement scolaire, il est plutôt une phase de réactivation des objets d’apprentissages découverts en stage.

Ainsi, dès le retour au lycée, les outils remis en amont des PFMP servent de support, “notamment en vue d’une verbalisation des compétences mobilisées au cours du stage ; ils servent également à la démonstration d'un savoir-faire (démonstration commentée, justifiée) devant leurs camarades en travaux pratiques”, comme le précise Nadège Aubert. L’échange collectif autour des observations permet de mettre en évidence des invariants dans l’action professionnelle (respect d’un protocole spécifique), mais aussi des variables d’ajustement liées au contexte. Si les relevés de chaque élève vont mettre en relief la diversité des situations et des pratiques observées (chaque classe de maternelle par exemple a son propre fonctionnement) et des professionnels rencontrés, les gestes professionnels sont les mêmes (repérage des besoins des enfants, accompagnement, etc.).
Par ailleurs, cette réactivation d’acquis de stage peut se faire lors d’activités en binômes (un observateur/un acteur). La restitution différée peut prendre la forme, au cours de travaux pratiques, de situations problématisées afin d’engager chacun dans la réflexion et l’action. Les élèves doivent trouver des réponses adaptées à la personne (problème, besoins, attentes), ou à la sécurité (rechercher le protocole, la pathologie). Les élèves vont reprendre les gestes vécus en stage, par exemple “Comment réaliser les soins d’hygiène de l’enfant ?” mais avec un mannequin ; ce qui questionne le lien théorie/pratique. Le cadre scolaire permet d’aller plus loin : il ne s’agit pas seulement de reproduire des gestes mais de les comprendre, notamment par le biais de l’éclairage théorique proposé par Nadège Aubert. L’enseignante insiste sur cet aller-retour constant entre les appropriations de stage et le sens donné à celles-ci en cours.
De fait, l’exploitation pédagogique du vécu de stage, des informations recueillies, les échanges entre pairs, n’ont pas pour seule vertu d’évaluer les acquis capitalisés, d’enrichir les contenus des stages, de la même manière que les stages viennent faire écho aux contenus abordés en cours.

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