innovation pédagogique

Afin d’optimiser la présence d’un enseignant supplémentaire dans l’école, trois modalités d’intervention complémentaires ont donc été retenues :

• Le coenseignement en classe.
• La coïntervention en demi-classe, homogène, en production écrite.
• La coïntervention face à des groupes de besoins, ou face à un seul élève.

Deux enseignantes animent ensemble les séances. Auparavant, elles se retrouvent en amont des séances pour une préparation commune, s’accordant ainsi sur les objectifs à atteindre, sur les contenus, sur l’organisation. Ce temps d’enseignement en tandem permet d’associer deux approches variées, deux entrées méthodologiques différentes. Le contenu de la séance est enrichi et les élèves bénéficient de deux approches modélisantes.
Plus encore, cette organisation autorise des temps de différenciation, d’aide individualisée. "Je me mets alors dans les rails" reconnaît Janine, s’adaptant au fonctionnement habituel de la classe. Présente au milieu d’eux, elle est une seconde ressource pour les élèves, répondant de la sorte aux sollicitations urgentes de ceux qui rencontrent des difficultés.

Sur d’autres moments de classe et parce que cette modalité peut s’imposer pour certains enseignements, les enseignantes divisent la classe en deux groupes distincts, homogènes. Cette modalité de travail, qui peut amener les enseignantes à exercer dans deux lieux différents (on voit ainsi Aurore partir avec quelques élèves dans la salle de la garderie), allège le groupe, facilite la prise de parole, soustrait la pression du grand groupe, facilite l’observation et l’évaluation des élèves. Cette organisation s’impose pour certaines activités exigeant un effectif plus restreint : lecture oralisée, production écrite.

Si l’objectif porte sur une aide adaptée, ciblée, structurante, revalorisante, les enseignantes font alors le choix - sur un temps défini - que la "PE+" accompagne quelques élèves en délicatesse sur une procédure (par exemple : multiplication, division avec retenue…). L’objectif est ici de mener une réflexion commune avec des élèves éprouvant les mêmes besoins afin de les aider à progresser. Certes ce temps privilégié de différenciation pédagogique peut s’effectuer dans le cadre habituel de la classe, mais la coïntervention permet à chacun des deux enseignants d’être davantage disponible : l’enseignant surnuméraire est disponible pour aider des élèves, offrant en même temps à son collègue la possibilité d’être lui aussi disponible pour les autres élèves de la classe. Ce travail peut également être effectué en individuel : Aurore a travaillé la lecture oralisée avec Nathan durant trente minutes, dans une autre salle.

Pour faciliter les liens, pour conserver une trace du travail effectué, un classeur sert de mémoire. (Insérer, à côté de ce texte, la photo : page d’un classeur). Présenté sous forme de tableau, ce classeur permet à chaque enseignante "PE+" d’y faire apparaître : les compétences travaillées, les élèves concernés, les supports utilisés, le déroulement (ou anticipation), des observations. Ce classeur est divisé en deux parties disciplinaires : français et mathématiques. Chacune de ces parties est subdivisée en deux : fiches individuelles ou groupes. Cet outil constitue donc un document de travail collectif mettant en relief travail et progrès des élèves suivis.