innovation pédagogique

Les outils de la semaine

Voici une organisation de la semaine vue sous l’angle du temps.

Chaque séance
Présentation en début de séance de “ce que l'on va faire / ce que l'on va apprendre / les connaissances dont nous allons avoir besoin / Les compétences que nous allons mobiliser”.

L'objectif de ce rituel est d'expliciter la tâche, les apprentissages visés à travers sa réalisation, les connaissances et compétences mobilisées pour réaliser la tâche afin de permettre l'intégration par l'élève des attendus, particulièrement celles des connaissances et des compétences du socle commun.

Production d'un bilan personnel en fin de séance de découverte autour des questions "Qu'ai-je fait ? Qu'ai-je appris au cours de cette séance ? Que dois-je retenir ?".

L'objectif est ici d’ancrer les connaissances en mémoire à long terme en demandant aux élèves d'élaborer leur propre trace écrite. Ces traces écrites serviront d'appui pour la construction du bilan de semaine.

Régulièrement (en fonction des EDT de chaque enseignant) :
Mise en train en début de séance de deux heures autour de questions rapides de mathématiques mettant en œuvre la compétence "Calculer (D.4)" ou d'analyse de documents scientifiques (graphiques, diagramme, réseau alimentaire, etc.) investissant la compétence “Extraire de l'information (D.1.3)”.
L'objectif de ce temps est multiple (faciliter la mobilisation des élèves, ancrer des procédures, automatiser, etc.).

Chaque semaine
Un bilan de semaine (réalisé sur la dernière heure de la semaine) reprenant les éléments identifiés tout au long de la semaine. Le bilan se construit en deux parties :

“Qu'a-t-on fait cette semaine ?” laissée assez rapidement à l'initiative des élèves et à leurs propositions.

Fonctionnement Stéphane
“Je laisse trois minutes en individuel pour que les élèves répondent à la question sur leur cahier de recherche. J'envoie ensuite un élève (le secrétaire) au clavier. Les élèves demandent et prennent la parole tour à tour pour proposer. Le secrétaire tape en direct à l'écran les propositions. Je découpe ce moment en deux temps : un temps d'élaboration où seules les idées proposées nous préoccupent et où le secrétaire tape au fil des propositions puis un temps de correction des erreurs au cours duquel les élèves interviennent sur la correction syntaxique et orthographique du bilan tapé. Une fois le bilan finalisé, les élèves reçoivent la fiche bilan et copie le texte produit collectivement.”

"Qu'a-t-on appris cette semaine ?" à l'initiative du professeur la plus grande partie du temps même si au fil de l'année, il serait intéressant de laisser davantage d'initiative aux élèves.

Fonctionnement Stéphane
“En début d'année, je projetais le bilan au tableau. Nous le lisions à haute voix puis je leur laissai le copier. Dans cette phase, je visai plutôt à travailler la compétence "Copier" investie également en AP. Courant décembre, je distribuai le bilan photocopié directement puis je leur demandai de le lire en cinq minutes pour tenter de le comprendre et d'en mémoriser quelques éléments. Les cinq minutes suivantes, je leur distribuai des questions de compréhension auxquelles ils tentaient de répondre sans l'appui du bilan (je leur avais demandé de le cacher). Il pouvait ensuite sortir le bilan à nouveau et compléter leurs réponses préalables avec le bilan sous les yeux avant que nous ne corrigions collectivement à partir de leurs propositions. Les réponses aux questions étaient recopiées sur le bilan. Mon objectif dans ce deuxième temps était de les observer sur une situation d'apprentissage-mémorisation afin de repérer les différentes stratégies et leur persévérance dans ce genre de tâche. Cela me permettait également d'amorcer l'apprentissage du bilan en vue du "Que sais-je" de début de semaine et d'axer le travail sur la compréhension des notions et de leur utilisation.”

Une évaluation nommée “Que sais-je ?” portant sur le bilan de la semaine passée lors de la première séance de la semaine. L'objectif de ce "Que sais-je" est de ritualiser le travail de mémorisation des notions et développe la compétence "Utiliser des connaissances (D.4)". Elle évolue au fil de l'année pour engager les élèves dans des démarches de compréhension et d'utilisation des connaissances :

Dans un premier temps, le “Que sais-je ?” ne vise qu'une restitution de plusieurs connaissances travaillées la semaine passée. L'évaluation est calibrée au niveau de maîtrise satisfaisant du cycle 3 (niveau Blanc sur le document).

Dans un second temps, le “Que sais-je ?" évolue en demandant de restituer les réponses construites dans les questions de compréhension travaillées lors du bilan (ou de restituer des connaissances plus anciennes). À ces questions et réponses connues s'ajoutent une question inédite à résoudre, proche de situations travaillées dans le contexte. Elle permet de travailler au niveau d'excellente maîtrise du cycle 3 et prépare aux attendus de cycle 4 résolument tournés vers l'utilisation faisant appel au raisonnement de connaissances dans des situations progressivement de plus en plus éloignées du contexte de construction.

Bien que le “Que sais-je” évolue, chaque élève peut revenir sur un moment donné à la forme qui lui convient le mieux (restitution libre, restitution ciblée aux questions, utilisation dans de nouveaux contextes). “Parmi mes élèves en difficulté, beaucoup réclament la restitution libre plutôt que ciblée” (remarque de Stéphane).

Deux exemples de “Que sais-je ?” :
Chaque “Que sais-je ?” se termine sur des questions rituelles d'ordre métacognitive (Comment t'es-tu préparé pour ce que sais-je ? Combien de temps y a-tu passé ? En combien de fois l'a-tu préparé ?). Ces questions sont un support utilisé pour la discussion lors d’un travail d'AP avec les élèves peu en réussite.


Le lombricomposteur : un exemple de séquence

Cette entrée est choisie pour plusieurs raisons :

La première : elle permet d’aborder tous les champs disciplinaires

Voici trois documents pour illustrer quelques champs abordés :

La seconde : elle s’inscrit dans le parcours citoyen