Créer un groupe pour tester les ateliers : cet outil est une pratique que les enseignantes ont mise en œuvre spontanément par besoin d’un espace d’entraide qui sécurise l’entrée dans un nouvel enseignement au format très spécifique : une autre disposition de salle, un autre rapport aux élèves... Il s’avère que cette pratique est un appui essentiel, un espace de partage, de questionnement, d’écoute bienveillante, de régulation et de création d’ateliers pour les élèves. Elle permet en outre d’intégrer et d’accompagner de nouveaux enseignants dans le développement des CPS pour les élèves.
Trois outils pour ancrer dans les habitudes la démarche de recul réflexif et d’analyse.
• Questionnaire - bilan de mi-parcoursCe document a été conçu par l’équipe pour mesurer l’impact et la réussite des activités proposées, de manière à pouvoir rectifier, ajuster les propositions à faire aux élèves.
• Carnets de routeCe document vise à accompagner l’élève de seconde, il a été conçu par des enseignantes du projet et s’inspire des journaux du confinement, qui avaient plus aux élèves. Il s’agit ici d’aider les élèves à faire le lien entre ce qu’ils sont comme individu et ce qu’ils sont comme élève : les questions les invitent à parler d’eux, de leurs goûts, de leur personnalité, et progressivement à évoquer leurs représentations de l’entreprise. Selon les professeurs, le document n’est pas utilisé de la même manière : certains prennent du temps sur le cours pour faire remplir des pages du dossier, quand d’autres le font réaliser à la maison. Il est parfois ramassé, une fois par trimestre, et évalué (note d’implication).
• Bilan sur la cohésion de groupe (exemple rempli par les élèves)
Il s’agit ici à nouveau de favoriser le recul réflexif des élèves, qui doivent comprendre que les ateliers I feel good, ne visent pas exclusivement le bien-être immédiat, mais qu’ils développent progressivement une posture de recul sur soi. L’enseignante qui a conçu et qui utilise ce document précise qu’elle a fait le choix d’attribuer une note. Elle a souhaité faire comprendre aux élèves qu’il était question d’un véritable apprentissage, au même titre que les autres, et ainsi qu’il était nécessaire qu’ils s’y impliquent tout autant.
Pour pouvoir mobiliser et poursuivre le développement des CPS dans le cadre des disciplines, l’équipe a mené un temps de réflexion pour identifier les champs et les pratiques pédagogiques favorisantes. L’objectif était de pouvoir cibler des axes de travail à mener en priorité.
Une carte mentale de l’enseignement “I feel good”Au cours de l’accompagnement, les enseignantes ont été amenées à prendre du recul sur leurs pratiques pédagogiques, à mesurer la manière dont leur posture professionnelle se modifiait dans l’enseignement-même de leur discipline. Elles ont ainsi pu définir les caractéristiques d’un enseignement
I feel good. Un exemple de séquence en lettres reliée aux ateliers CPS : “Jusqu’où le jeu peut-il aller ?” À partir d’extraits du roman de Maylis de Kerangal “Corniche Kennedy”, l’enseignante interroge la notion de jeu, et en prenant appui sur la vie quotidienne des élèves, elle les invite à questionner leurs représentations des “jeux dangereux”, et la notion de risque. Elle a souhaité dans cette séquence faire du lien avec les ateliers “
I feel good” vécus par les élèves et utiliser aussi les pratiques de recul réflexif sur des situations, ici issues d’une œuvre littéraire. C’est également une manière de donner du sens à l’enseignement de la littérature : en faire le lieu de la réflexion sur soi et sur le monde.
Les CPS au cœur des actions citoyennesCe document vise à montrer les correspondances entre les différentes actions menées par les enseignantes du projet : les programmes telles que la quinzaine de l’égalité filles-garçons, ou la lutte contre le harcèlement scolaire, prolongent en effet le dispositif
I feel good. Le tableau des correspondances montre que le développement des CPS, pour être encore plus efficace et porteur de sens, peut se prolonger au-delà des ateliers spécifiques, dans les programmes citoyens et dans l’enseignement disciplinaire.