innovation pédagogique

Situé à Herbignac, en Loire-Atlantique, le collège Jacques Prévert accueille 430 élèves. Un certain nombre d’entre eux se retrouve très rapidement en difficultés scolaires, perdant la motivation pour l'apprentissage de nouvelles connaissances. Ils se découragent et ne fournissent plus le travail demandé. Lors des évaluations, la “note” leur apparaît comme une sanction et cela accentue leur découragement. Une formation initiée par le principal adjoint et suivi par un IA-IPR de lettres, permet aux professeurs de porter un nouveau regard sur l’évaluation. Ils prennent conscience du stress lié aux notes et comprennent que celle-ci pourrait participer à l’épanouissement de l’élève. Ils décident alors de mettre en place un projet d’apprentissage par compétences. Celui-ci est couplé avec une organisation différente du temps scolaire : un découpage en semestre vient remplacer les trimestres.
L’équipe parie que l’apprentissage par compétences et la semestrialisation diminuent la pression liée aux évaluations. Celles-ci sont mieux réparties, l’évolution et la progressivité des apprentissages sont mieux prises en compte. Les enseignants ont le temps de connaître leurs élèves, de diagnostiquer leur niveau de compétence et de revenir sur les compétences non acquises ou acquises de manière partielle. Le fait de “ne pas savoir” est dédramatisé, l’élève est là pour apprendre à son rythme. La mise en place d’une différenciation est bien perçue par les élèves, et les enseignants connaissant de manière précise les difficultés rencontrées peuvent apporter une remédiation pertinente. La place de l’évaluation a changé. Elle participe maintenant à la construction des apprentissages et n’est plus perçue comme une sanction.