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défi - LP Édouard Branly - 85

“À l’issue de leur parcours au collège, les élèves sont souvent ‘étiquetés’ faibles dans certaines matières et intimement convaincus d’être ‘nuls’ avec peu de perspectives de réussite. Pour un petit nombre d’entre eux, l’entrée en filière professionnelle est la conséquence d’une scolarité difficile et source d’angoisse. La perte de motivation, la mauvaise estime de soi et parfois l’excuse pour ne pas faire les efforts attendus ‘ça ne sert à rien, je suis nul’ sont très souvent constatées en seconde professionnelle. Les élèves de la voie professionnelle ont en effet souvent besoin, pour entrer dans les apprentissages, de comprendre l'utilité et la finalité de leur travail. La curiosité et le goût de l'effort sont des valeurs étrangères pour un certain nombre d’entre eux tant que l’objectif, facilement identifié, n’est pas palpable pour eux. Enfin, ils présentent des compétences et une maturité très diverses, ce qui entraine souvent de l’intolérance entre eux.”

Extrait de la fiche expérithèque rédigée par Madame Aubin, professeure économie gestion commerce et référente du projet.

Pour l’équipe, l’évaluation chiffrée semble être un autre facteur amenant à cette sous-estime de soi. “L’évaluation avec notes n’est pas un moteur de motivation pour apprendre”, plus précisément, ce n’est pas la note, mais le fait de ne pas expliciter les résultats qui n’est pas moteur de motivation pour apprendre. Comme le souligne Chouinard (Évaluer sans décourager) “recourir à l’évaluation afin uniquement de signaler aux élèves leurs difficultés” n’est pas favorable à l’engagement et à la persévérance à contrario de “recourir à l’évaluation afin de signaler aux élèves leurs progrès”.
C’est pour éviter cela que l’équipe a fait le choix de mettre en place une évaluation par compétences des acquis, d’une part, et des progrès, d’autre part.

Pour Monsieur André, proviseur adjoint, l’intérêt d’évaluer par compétences est une évidence :
• le monde professionnel est axé sur les compétences,
• une notation chiffrée ne permet pas forcément aux élèves d’avoir l’exigence demandée en milieu professionnel. En effet, pour de nombreux élèves, avoir la moyenne serait suffisant alors qu’il faudrait plutôt viser un 18/20. L’évaluation par compétences pourrait aider les élèves à viser la maîtrise “expert” et, par conséquent, à viser cette exigence professionnelle attendue.

L’objectif principal est d’évaluer pour faire réussir les élèves en déplaçant la focale des notes et moyennes sur la focale des apprentissages. Cette évaluation des progrès devrait permettre de :
• suivre la progression des apprentissages des élèves,
• évaluer positivement,
• laisser du temps aux élèves pour progresser à leur rythme afin de ne pas les décourager,
• donner du sens aux apprentissages disciplinaires,
• mettre en œuvre les compétences méthodologiques et civiques de manière transdisciplinaire, en lien avec les attentes professionnelles,
• assurer la continuité de l’évaluation des compétences au cours des PMFP (Périodes de formation en milieu professionnel),
• renforcer le travail transdisciplinaire,
• élaborer un langage commun,
• donner du sens aux apprentissages et à la formation professionnelle.

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