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mise en œuvre - collège Les Roches - 49

Construire des sessions autour de projets concrets
L’idée de départ était donc de mettre en place des projets concrets, dans lesquels il serait possible d’impliquer les élèves en décrochage, de leur proposer “une bouffée d’air” qui redonne du sens à leur présence. Un petit groupe d’enseignants décidé à ne pas en rester à un constat d’impuissance, a élaboré les semaines Sens-sas, des semaines qui proposent une aventure scolaire d’une autre nature : “la tête dans le guidon”, “l’eau à la bouche”, “mon collège est un refuge”, autant de titres accrocheurs pour valoriser ce temps hors-la-classe et en faire un événement positif.
Plus concrètement, il est prévu que quatre fois par an, les élèves choisis soient extraits du cours normal des séquences d'enseignement pour rejoindre le groupe de la classe sens-sas. Cette classe bénéficie alors d'un emploi du temps aménagé comportant 25 heures de cours encadrées par les professeurs de l'équipe sens-sas à laquelle se sont ajoutés – au fil des années et selon les projets – la psy-IEN, la gestionnaire, l’infirmière scolaire, un service civique, les agents de la cuisine, de l’entretien et de l’accueil.

Les sessions s’appuient à chaque fois sur un projet articulé autour de la production d'une tâche finale qui sera valorisée par un rayonnement au niveau de l'établissement. Des exemples :
“L’eau à la bouche” = organisation d’un goûter prestigieux.
“La tête dans le guidon” = organisation d’une sortie vélo.
“Mon collège est un refuge” = création de mangeoires et de nichoirs.
Le kamishibaï” = création d’un spectacle de lecture musicale pour les classes de l’école élémentaire.

Chaque session donne lieu à des activités spécifiques, qui sont explicitées en termes d’apprentissage : les compétences propres aux disciplines scolaires, mais également des compétences psycho-sociales ou transversales. Autant que possible – et cela s’est développé au fil des années – , la semaine sens-sas tente de répondre aussi aux besoins de découverte des métiers des élèves, tant par la dimension pratique des tâches à réaliser que par des rencontres avec des professionnels. L’intégration d’activités avec la psy-IEN participe de la même dynamique qui vise à remobiliser les élèves dans leur parcours d’orientation.
D’un point de vue pratique, concernant l’encadrement des activités, les porteurs du projet Sens-sas interviennent le plus possible sur leur temps libre, exception faite du vendredi après-midi, – pour les entretiens individuels d’élèves qui requièrent plusieurs enseignants en même temps. Pour réussir à maintenir leur emploi du temps hebdomadaire, ils incitent leurs collègues libres dans la journée à s’impliquer dans les ateliers proposés. Parfois ils prennent aussi appui sur des enseignants en sous service (d’une demi-heure par exemple) qui ainsi peuvent – en prenant en charge une activité- effectuer leur service complet.

Choisir les élèves pour la classe Sens-SAS
La première année de mise en place, l’équipe impliquée – professeurs de disciplines variées et connaissant bien les 4e et 3e – a choisi les participants : le choix s’est effectué en fonction du mal-être des élèves, par exemple ont été choisi les élèves les plus perdus sur le plan d’orientation, les décrocheurs passifs mais encore présents dans l’établissement.
Progressivement, il a été décidé d’impliquer plus largement les enseignants des équipes pédagogiques principalement de cinquième (et à la marge de quatrièmes) et de les solliciter pour identifier les élèves susceptibles de participer au dispositif. Au fur et à mesure des années, le recrutement s’est affiné : Les professeurs principaux font remonter des noms. Un tableau en salle des professeurs permet d’associer l’ensemble des collègues à la décision. Cela se fait au moment des conseils de classe. La direction et la commission “prévention du décrochage scolaire” (GPDS) sont également sollicitées pour déterminer les besoins. Composée d’enseignants, de la cheffe d’établissement, de la conseillère d’orientation ainsi que de la professeure référente “décrochage scolaire”, la commission choisit au final les élèves prioritaires pour chaque session : six à huit élèves par classe sens-sas. La famille est ensuite associée à l’inscription dans le dispositif.

Un projet qui se construit et s’ancre dans le temps

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