innovation pédagogique

Une notion clé : la “Conception Universelle des apprentissages”
Il s’agit de renverser la perspective : ne plus adapter en aval, une fois que les élèves sont en difficulté ; mais, en amont, rendre accessible les situations d’apprentissage, en anticipant les nœuds de difficulté potentiels, pour un plus large public.

Une référence essentielle : les actes de la conférence de Comparaison internationale du Cnesco de 2015 sur le thème : “École inclusive pour les élèves en situation de handicap. Accessibilité, réussite scolaire et parcours individuels”
De nombreuses ressources liées à la conférence sont en lignes : contributions, relevé de conclusions et de préconisations…

Un numéro d’Édubref, “D’où vient l’école inclusive ?”, février 2019 (bulletin publié par l’Institut français de l’Éducation) qui fait le point sur l’origine de l’école inclusive, et notamment sur la différence entre “intégration” et “inclusion”.


Quelques extraits d’articles qui ont pu nourrir l’expérimentation

Philippe Meirieu : Le pari de l’éducabilité, novembre 2008
“Un certain nombre de ces jeunes ne sont ce qu’ils sont que par fidélité à ce que l’on attend qu’ils soient. Ils sont englués dans cet imaginaire social. Les désengluer est difficile, compliqué. Cela veut dire leur trouver des rôles, leur donner des places, les faire accéder à des responsabilités, les mettre dans des projets où ils exercent, à un moment donné, un rôle précis qui leur permet de s’extraire en se mettant en jeu. Désengluer est indispensable pour faire émerger un sujet.”

Marie Toullec-Théry (professeure à l’Université de Nantes, ses recherches portent sur l’enseignement dans des dispositifs inclusifs et sur ce qui fait obstacle pour les élèves à besoins éducatifs particuliers ; ouvrage à paraître en août 2024 : L’école inclusive, éditions Retz, collection “mythes et réalités”).
Voici l’extrait d’une contribution lors d’une participation à une conférence du Cnesco, “Les inégalités scolaires d’origines sociale et ethno-culturelle : une possible amplification ?”, 2015.
“En outre, de nombreux risques surgissent quand les élèves en difficulté sont déconnectés des objets de savoirs du collectif de la classe. Comme les professeurs ciblent plutôt, avec ces élèves fragiles, des apprentissages déjà anciens dans le groupe classe, ils ne leur permettent pas toujours de renouer avec le fil de la classe. De plus, l’aide est souvent déléguée à d’autres professionnels, plus spécialistes que l’enseignant de classe "ordinaire". Il n’y a alors qu’un pas pour que cette délégation de la difficulté devienne une relégation de l’élève.”

Serge Thomazet
Extrait d’un article “L’intégration a des limites, pas l’école inclusive !”, Revue des sciences de l'éducation, 34(1), 123–139.
“L’approche inclusive s’inscrit dans un constructivisme social, au sens où elle suppose que le handicap ou la difficulté ne sont pas propres à l’élève, mais résultent de la rencontre entre l’élève et la situation scolaire qui a été pensée pour lui.”