Traduire une interprétation d'un texte par l'écriture
Les choix effectués par les élèves sont cohérents avec l'interprétation choisie.
En début de scène, ils placent une didascalie initiale qui permet de jouer sur plusieurs aspects de la mise en scène. Dans le deuxième extrait présenté ci-dessus, les élèves prennent soin de préciser le décor (hall sombre), des accessoires qui serviront à un jeu de scène (les parapluies qui permettront à Harpagon de menacer La Flèche), l'opposition des costumes ou encore les attitudes du personnage tout au long de la scène.
Ce travail d'écriture permet de réinvestir certains apprentissages de la séquence. Ainsi, dans le premier extrait, pour ridiculiser le personnage, les élèves emploient les différents types de comique étudiés dans la pièce : comique de répétition avec l'attention récurrente prêtée à la bourse, de geste et de caractère avec les tics nerveux, de situation quand Harpagon s'étouffe en criant. Le comique de mot est renforcé par les intonations descendantes qui montrent la peur du personnage et qui sont mises en évidence par la taille de police.
Enfin, l'activité permet également une appropriation des codes du genre théâtral, notamment par le mode de rédaction des didascalies avec l'utilisation de phrases brèves, souvent non verbales ou écrites au présent.
Le travail de l'oral
La progression du travail théâtral au long de la séquence a favorisé la compréhension des enjeux à l'œuvre dans la phase de mise en scène. Elle a permis également une progression des apprentissages liés à l'oral : positionnement de la voix, du corps, jeu avec les accessoires, confiance en soi.
Le travail de mise en scène
Le traitement de texte facilite le « modelage » du texte et l'insertion de didascalies.
Les élèves ont eu tendance à rester un peu timides dans leurs propositions et il a été utile de les encourager à développer leurs idées, à préciser et définir plus nettement leurs choix.
Un groupe qui s'en tenait à un affrontement simple entre La Flèche et Harpagon a su approfondir sa proposition pour livrer une mise en scène s'inspirant d'un ring de boxe afin de renforcer les tensions de l'échange verbal.
Lors du passage au jeu, les groupes d'élèves avaient tendance à ajouter ou supprimer des propositions faites par les autres groupes. Cela a permis de mettre en évidence l'idée que le passage du texte à la mise en scène constituait une appropriation et non une simple mise en application des indications données dans le texte.
Autres possibilités
Les consignes peuvent être données sans indications d'interprétation (Étape 1 : Vous présenterez ainsi Harpagon, soit comme un personnage à la paranoïa inquiétante, soit comme un personnage ridicule et comique).