Historiquement, l'école publique française s'est construite "contre les parents". En effet, au XIXe, avec le développement de l'alphabétisation d'une part, de la scolarisation systématique d'autre part, "l'école se heurte aux deux réticences parentales que lui opposent les milieux les plus défavorisés : elle prive les familles paysannes d'une main d'œuvre précieuse ; celles-ci ne voient guère son utilité en termes de devenir et craignent même qu'elle n'ait des effets nocifs sur des enfants projetés dans un univers qui n'est pas le leur"
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Au XXe, de nombreux textes ministériels (les premiers datent de 1932) ont pour objet les relations parents-école, mais il faut attendre la loi d'orientation sur l'éducation du 10/07/1989 pour rendre les parents membres à part entière de la communauté éducative.
Depuis, la participation des parents, prévue dans les textes, entre progressivement mais timidement dans l'école.
La loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'École de la République conforte, en juillet 2013, ces orientations en ouvrant le champ de la participation et promeut la coéducation.
La collaboration avec les familles est désormais au cœur des politiques nationales et académiques. C'est ainsi que le projet d'académie 2013-2017 invite à construire une alliance nouvelle avec les familles au service de la réussite de l'élève et de l'enfant.
Comment construire concrètement cette alliance ? Que peuvent être des relations école-familles efficaces ? Quel sens donner à une école bienveillante ? Comment offrir toute leur place aux familles et pour faire quoi ? Quels partenaires supplémentaires mobiliser pour ouvrir des espaces de relations apaisées ?
Les études ou recherches exclusivement consacrées aux liens école-famille sont relativement rares, mais des exemples de collaboration réussie existent, dessinant ainsi l'école de demain.
Échanger est là pour les recueillir et les promouvoir.