innovation pédagogique

En mettant les élèves en position de conduire une séance, Madame Patin entend leur donner une occasion d'être acteurs de leurs apprentissages et de mieux saisir les attendus d'un cours de littérature. L'initiative donnée aux élèves les hisse au rang de ressource pour leurs pairs et l'expérience semble indiquer un fort ancrage des savoirs lorsque les élèves sont ainsi placés par rapport à leurs camarades. Elle mobilise de nombreuses compétences – à l'écrit, à l'oral, mais aussi en matière d'autonomie dans le travail, et d'attitude – dont la maîtrise se révèle au cours de la leçon qui prend la forme d'une situation complexe.
Ce dispositif pédagogique implique pour l'enseignante de s'interroger sur le type de cadrage qu'il convient de poser pour accompagner les élèves sans brider leur créativité. Les apports des cours précédents sont à ce titre indispensables. La nature du suivi préalable de l'enseignante est également déterminante pour éviter les écueils d'une recherche documentaire dans laquelle les élèves pourraient s'égarer. Son aide s'avère indispensable aussi lors de la conception des exercices afin qu'ils soient suffisamment mobilisateurs.

Les élèves semblent tirer de cet exercice une satisfaction liée au plaisir d'apprendre autrement. Madame Patin se dit quant à elle agréablement surprise de constater l'inventivité et le sérieux des élèves ainsi mis en situation, des éléments qui entrent en ligne de compte dans l'évaluation.

L'expérience conduite au lycée Monge, pour singulière qu'elle soit, résonne fortement avec d'autres expérimentations menées à l'université comme celle qu'anime Jean-Charles Cailliez et qu'il nomme la classe renversée. Pour aller plus loin, on se reportera utilement à son blog et à la présentation vidéo de son travail.