numérique et enseignement

Quelle gouvernance pour l'Éducation aux Médias et à l'Information ?

Divina Frau-Meigs met en garde l'assemblée. Pour elle, il est essentiel que l'ÉMI (Éducation aux Médias et à l'Information) ait une entité pour la représenter sinon elle risque comme en Finlande ou en Angleterre de disparaître au profit du seul apprentissage du code.
En France, l'ÉMI est partagée entre plusieurs instances, plusieurs associations (INA, CNC, Clemi ...). Il faut arriver à fédérer ces différents partenaires, éviter que cet enseignement ne soit dilué, tout en gardant la richesse de cette diversité d'acteurs. Il faut donc trouver une sorte de socle commun qui pourrait être l'éducation à l'environnement, très présente dans le numérique et préoccupation majeure des jeunes tout en veillant à ce que l'ÉMI reste un service public.

Quelle organisation pour une ÉMI efficace ?
 
Divina Frau-Meigs énumère quelques principes organisationnels. Il faut à l'ÉMI :

• des espaces hors la classe (CDI, fablab) et des collaborations en ligne ;
• des évaluations spécifiques (qui ne seraient pas une note) ;
• un enseignement qui commencerait en primaire ou maternelle ;
• une formation tout au long de la vie.

Quel doit être l'enseignement de l'ÉMI ?

L'ÉMI pose la question de l'internet des sujets. La littératie numérique est en danger si on lui subtilise le code. Le codage doit être intégré à l'ÉMI. Nous sommes aujourd'hui confrontés à une question d'ordre philosophique : devons-nous augmenter l'humain en lui permettant d'agir sur le monde via le numérique ou augmenter la machine (mooc, robots ) qui fait à la place de l'humain (voir les voitures intelligentes proposées par google...) ? L'ÉMI peut permettre de prendre de la distance face à cet internet des objets puisque la citoyenneté et l'esprit critique sont au cœur de son enseignement.

 

Pour en savoir plus sur Divina Frau-Meigs et sur sa vision de l'ÉMI :
http://emiconf-2013.ens-lyon.fr/tables-rondes/table-ronde-6/frau-meigs.pdf