Le numérique doit pouvoir faciliter la mise en place de parcours personnalisés et l'enseignant devra, selon moi, être capable de diriger les élèves vers des ressources adéquates pour étayer leurs recherches et leur formation. Mais sans oublier le groupe classe et la coopération entre pairs.
des pratiques qui devraient émerger ou continuer à exister ou se développer : - le suivi des élèves via des e-portfolios (pour suivre les apprentissages, les progrès, mesurer l'autonomie et la prise d'initiatives...) ;
- l'éducation aux médias et notamment la formation à la recherche documentaire ;
- la pédagogie de projet / la création de situations complexes pour les élèves.
les dérives du numérique, selon moi .... - des créations de parcours étanches, le risque étant une classe uniquement constituée d'individualités (appauvrissement des rapports humains, la perte de la confrontation avec les pairs ...) ;
- une standardisation des usages et des démarches pédagogiques (style Khan Académy, les quizz, les tâches simples) ;
- la systématisation, le tout numérique, la solution miracle (le papier, le livre sont aussi des ressources à garder. Par exemple, la carte mentale semble liée au numérique or tracer une carte mentale sur papier peut être aussi efficace, moins chronophage également ... pensons aussi aux créations plastiques, créations littéraires - écrire une page de manuscrit ...)
les apports spécifiquement disciplinaires :D'une part, le numérique permet à l'enseignant de lettres de
travailler toutes les compétences disciplinaires et de dynamiser ses cours par l'usage de médias comme la vidéo et le son qui trouvent jusqu'à présent très peu leur place dans un environnement classique. D'autre part, cet environnement bénéficie aux
élèves en difficulté, aux élèves dyslexiques notamment (documents plus lisibles, correcteur orthographique intégré, appareillage de textes différents, utilisation du son pour les textes ...).
de la vidéo pour un enseignement de l'oral :
Avec la l'utilisation de la vidéo,
une vraie pédagogie de l'oral peut être mise en
place dans la classe. On peut ainsi filmer très régulièrement les élèves lors des exposés. La vidéo peut ensuite être stockée sur l'espace personnel de l'élève sur e-lyco. L'élève a ainsi tout le loisir de se revoir en action et de pointer du doigt ses réussites et ses maladresses. Il ne bénéficie plus uniquement du regard de l'enseignant et de ses pairs. Il peut aussi porter lui-même un regard critique sur sa propre production. L'auto-évaluation est dans ce cas efficiente.
le diaporama comme aide à la prise de parole organiséeEn lettres, nous avons le même souci qu'en cours de langues vivantes : les élèves doivent pouvoir s'exercer à la lecture orale, la lecture interprétative. Or, dans une classe entière il n'est pas aisé de le faire. On doit faire face à la gêne, la timidité, l'impatience, les ânonnements ...
Le MP3, la baladodiffusion est une solution. L'oral peut véritablement être travaillé, l'élève s'entraine, reprend, rectifie, améliore jusqu'à ce qu'il estime avoir atteint sa "perfection".
Grâce aux enregistrements, de nouvelles productions voient le jour en cours de lettres. On peut donner une autre dimension à des travaux écrits : les mettre en voix, créer des bandes sons pour des expositions, des recueils de textes sonores, des documentaires vidéos ...
Les scénarios pédagogiques s'en trouvent enrichis et souvent les élèves sont enthousiastes face à des telles activités.
création d'un documentairecréer un livre audio ; écrire et enregistrer un récit de chevaleriecréer un livre audio et le publier sur un blogde nouvelles pratiques d'écriture : collaboration et publicationAvec le numérique, un nouveau type d'écriture a vu le jour : l'écriture collaborative synchrone. Cette pratique peu encore répandue en classe permet à un groupe d'élèves de travailler sur un même texte en même temps. L'intérêt réside dans
l'interactivité. Chacun a la possibilité d'être actif depuis son écran. Il n'y a plus un seul et unique scripteur mais trois ou quatre ... Les élèves en difficulté peuvent voir comment les autres entrent dans l'écrit, des stratégies deviennent visibles à l'écran et donc partageables et assimilables. L'enseignant, avec la
timeline, se rend compte de l'investissement de chacun et de l'écrit
in progress. Ainsi, l'enseignant accède au processus de création ; il découvre les différentes strates du texte. L'intérêt n'est plus uniquement le texte fini mais toutes les étapes intermédiaires, les mécanismes de réécriture, les améliorations, les interactions. Tout cela concourt à
enrichir l'enseignement de l'écrit.
Dans l'ère du web2.0, les textes des élèves sont facilement publiables via les blogs, ils sont donc lisibles dans le sens où ils sortent du classeur et du contexte de la classe pour partir à la rencontre d'un public (ciblé ou non). On parle souvent dans ce genre de démarche de
valorisation des travaux.
Cette dimension de publication permet dans le même temps de
travailler en action l'éducation aux médias (droit de l'image, mentions légales des sites, charte de bonne conduite ...).
écrire un article d'encyclopédie avec un wikiun blogfolio pour donner envie d'écrire
utiliser une application wiki pour faire écrire les élèvesdes ressources numériques en ligne pour l'enrichissement culturel : Le travail sur l'Histoire des Arts fait partie intégrante de l'enseignement des lettres. Grâce au web qui offre une multitude d'accès aux œuvres d'art, les enseignants peuvent organiser
des visites virtuelles de musées et diriger la classe sur des portails de ressources de qualité comme Eduthèque. Le travail sur le rapport texte/image est de cette manière facilité.
exploiter une exposition virtuelle de la BNF pour créer un carnet orientalChristelle Guillot - Iatice de lettres - janvier 2014