Prendre en compte la diversité des élèves est une mission réaffirmée par l'institution dans les compétences communes à tous les professeurs[1]. Cette volonté de personnalisation du législateur incite les acteurs du système éducatif à repenser leurs manières d'agir pour remettre cette pratique en perspective. Avec la massification de l'enseignement, l'école accueille désormais des publics différents et l'exigence institutionnelle de réussite de tous et de chacun s'inscrit dans les missions.
Prendre en compte les différences devient de plus en plus complexe. L'enseignant ne doit plus seulement faire accéder aux savoirs des élèves « pré calibrés[2] », mais s'attache désormais à accueillir et à faire progresser des publics aux capacités et difficultés multiples, dans des temps et avec des espaces en transformation.
Ce contexte scolaire en mutation sollicite une évolution des démarches pédagogiques. Aujourd'hui plus qu'hier, s'ouvrir aux autres et agir avec les autres, coopérer, trouver de nouvelles synergies avec des partenaires de la communauté éducative, même au-delà de son champ professionnel, sont des pistes à explorer et à généraliser.
S'il semble acquis qu'enseigner de manière isolée est obsolète, il convient de dégager de nouvelles manières d'opérer pour remplir efficacement cette mission de prise de compte de la diversité de tous les élèves et viser la construction d'un projet personnalisé de scolarisation[3] adapté à chacun. Au travers d'exemples amplificateurs comme l'inclusion des élèves ULIS au collège, la liaison école-collège, le conseil de classe, il est possible de dégager des méthodes, des invariants permettant d'aborder ces missions en mutation.
[1] Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l'éducation, Arrêté du 1er juillet 2013, Bulletin officiel n°30 du 25 juillet 2013.
[2] BEUNARD (P.), la tête et les jambes, e-novEPS n°2, janvier 2012.
[3] Op. cit.