Comme convenu, les auteurs d'
e-novEPS se sont élancés à l'assaut des programmes de lycées, non pas pour les analyser et les décortiquer, mais davantage pour s'inscrire dans une logique de parcours de formation des élèves, celui qui se dessine dans la continuité collège-lycées[1] . L'objet est alors de poser quelques clés de lecture utiles pour faire, de proposer des usages et des exploitations selon l'intention de contribuer à une formation cohérente et ambitieuse post collège - pré-professionnalisation.
En
première partie, le zoom est fait sur cette charnière que constitue la liaison collège-lycées ou comment accueillir des collégiennes et collégiens aux lycées. C'est ainsi que
Benjamin Delaporte et
Céline Allain livrent une "carte d'identité" de l'élève de collège ayant bénéficié d'un cursus de formation en EPS, point de départ d'une EPS lycée qui prend la suite. Dans cette volonté de liaison,
Damien Bénéteau souligne certains traits caractéristiques de l'élève de lycée, pour qu'une continuité pédagogique s'installe et prenne en compte de ses différentes facettes. Enfin,
Delphine Evain attire l'attention sur le niveau d'entendement déjà développé au collège, pour l'emmener plus loin au lycée et ainsi garantir l'autonomie suffisante à un engagement dans une pratique physique ultérieure d'adulte.
En
seconde partie, sont pointés des sujets de travail spécifiques ou comment travailler avec des lycéennes et des lycéens. Alors que l'échauffement souvent laissé à l'initiative des élèves de lycée, sans intention formative plus avancée, ou inversement, sont encore totalement guidés par le professeur,
Soizic Guillon analyse les différences qu'elle peut voir entre les acquisitions du collège et celles légitimes du lycée.
Samuel Duret propose une pratique innovante autour du commentaire journalistique de vidéos sportives, comme levier formatif dédié à l'EPS, à la fois à l'esprit critique, à la fois à l'oral.
Céline Allain s'inscrit dans cette impulsion donnée à la démarche de création artistique pour faire un point sur ce qui est entendu et possible d'engager dans ce champ d'apprentissage. Enfin,
Fabien Gracia prête une attention toute particulière à la construction progressive du savoir s'entraîner, incontournable de cette perspective suprême d'une pratique physique autonome post EPS obligatoire.
En
troisième et dernière partie des pistes de réflexion et de travail pour accompagner les élèves au-delà du baccalauréat sont proposées.
Francis Huot signe un article bien fouillé qui immanquablement engage tout le monde dans une approche plus fine de la gestion de sa vie physique. Dans cette perspective de réussite et d'accomplissement personnels,
Fabien Vautour centre son propos sur les pratiques auto-référencées et le suivi, à l'appui du numérique, qui nourrissent la motivation des élèves dans leur apprentissage. Enfin, à la lumière des compétences renseignées dans parcoursup et selon les orientions choisies des élèves, comment ne pas penser à inscrire l'EPS comme plus-value pour l'avenir. C'est ce sur quoi
Nélia Fleury a réflechi, livrant alors des enjeux formatifs qui ont du sens pour les élèves et confère à l'EPS un statut redessiné.
C'est toujours dans ce souci de susciter envie, réflexion, expérimentation et d'accompagner les professionnels au quotidien, que le prochain numéro de la revue
e-novEPS s'attachera à traiter les questions de certification. Rendez-vous est donc donné pour janvier 2020.
Delphine Evain
[1] ELOI - ROUX (V.), les nouveaux programmes des lycées généraux technologiques et professionnels, Revue EP&S n°384, avril-mai 2019