PRÉSENTATION La question de l'évaluation pose de vrais problèmes aux professeurs qui sont aujourd'hui tiraillés entre évaluer et certifier, attester d'acquisitions et poser une note. Ils sont également malmenés par l'obligation d'évaluer de nouvelles compétences, sans avoir de guide précis sur la manière d'opérer. Enfin, ils subissent un système éducatif qui s'inscrit dans une conjoncture de pratiques d'évaluation généralisées au service de l'efficience de l'enseignement et de l'apprentissage, qui impose une évolution des pratiques pédagogiques et didactiques, sur-enchérie d'un changement de posture.E-novEPS tente d'apporter des éclairages et des réponses, d'accompagner la réflexion par l'explicitation et l'illustration. Aussi,
Patrick Beunard inscrit cette problématique dans le contexte éducatif et Patricia Fleuriault avance une théorie explicative du processus possible de ce changement.En partie 1, la focale est posée sur l'obligatoire changement de pratiques enseignantes.
Delphine Évain s'attarde sur ce qui différencie une pratique d'évaluation obsolète d'une pratique d'évaluation actuelle, au service de l'efficience pédagogique et didactique.
Bernard Lebrun insiste sur les composants d'une co-évaluation riche. Dans le cadre d'une évaluation par compétence, qui se veut être positive et valorisante,
Emilie Baudin analyse les conditions de la mise en oeuvre de l'évaluation sommative qui servent l'intérêt de l'élève. L'
équipe des IA-IPR EPS de Nantes apporte des éclairages sur les démarches d'évaluation des compétences méthodologiques et sociales, compétences dont il est souvent oublié d'identifier les acquis. Enfin,
Francis Huot ponctue cette première partie en s'attachant à l'incontournable suivi des acquisitions.
En miroir, la partie 2 s'intéresse aux effets de cette évolution de l'usage des évaluations sur l'activité de l'élève.En rebond de l'article de Francis, par le suivi et le projet annuel de classe,
Jean-Francois Maudet parvient à transmettre l'idée d'une évaluation des compétences méthodologiques et sociales à partir d'une pratique d'autoévaluation des élèves. Cette dernière est d'autant plus pertinente qu'elle est personnalisée.
Julie Fontes-Trameçon reprend cet intérêt pour l'auto-évaluation afin de l'intégrer dans ce qu'elle appelle un habitus méthodologique et social, notion développée dans son précédent article. De son côté,
Jean-Luc Dourin relaie cette idée en positionnant l'autoévaluation comme un véritable outil d'auto-formation. En termes d'outil,
Solène Billard et
Yann Legendre expliquent comment les usages numériques se mettent au service des évaluations formatives, moteur motivationnel combiné de l'apprentissage.
Enfin, la 3ème partie s'attarde sur la manière dont la cohérence entre la formation et la certification peut être construite.Stéphane Roubieu signe un article tout à fait remarquable qui explicite et analyse avec beaucoup de justesse la manière d'appréhender la note de service sur "les modalités d'évaluation en EPS au titre du DNB" ainsi que le référentiel national qui s'y attache. La dualité certificative, notation et évaluation, identification des acquis fait l'objet de toute l'attention de
Fabien Vautour alors qu'
Ewa Derimay réfléchit sur cette nécessaire compétence à construire chez les élèves à faire les bons choix en vue de la certification pour le BAC. De son côté,
Didier Rigottard réaffirme le besoin de se situer au regard des attentes pour s'engager avec plus de pertinence dans l'apprentissage et la réussite aux examens.
Les membres du GAIP réfléchissent, à présent, au thème du "travail en équipe". Ils s'attachent à le caractériser et s'intéressent aussi bien aux freins qu'aux leviers, tant pour les acteurs de l'Éducation Nationale, que pour les élèves. Il s'agit donc du prochain rendez-vous donné aux lecteurs de la revue
e-novEPS de N@ntes, en juin 2013.