"Aujourd’hui, ce qu’il y a à apprendre en EPS est formulé comme tel dans les ressources d’accompagnement et laisse planer l’impression que désormais, les contenus à enseigner peuvent être jetés « en vrac » dans un cadre un peu flou, qui ne s’embarrasse pas de structurations purement normatives" - Vianney Thual
C'est sans doute à ce titre qu'il convient d'éclaircir ce concept, tant son côté épuré donne le sentiment d'une certaine légèreté, alors qu'il est indéniablement au coeur de ce qui permet l'apprentissage et le progrès dans le niveau de maîtrise des compétences travaillées. Résolument, "ce qu'il y a à apprendre" gouverne les acteurs du sythème éducatif.
Partie 1 : Les démarches d'enseignement.L'Institution, en faisant le choix d'inscrire le travail des domaines du socle commun de connaissances de compétences et de culture au centre des enseignements, invite à penser la formation du citoyen par ce filtre d'analyse. Aussi, l'organisation des apprentissages passe-t-elle à présent par cet ordonnancement.
Soizic Guilon présente une démarche, relayée par
Bernard Lebrun, qui précise de quelle manière l'élève chemine à travers son parcours d'apprentissage pour devenir autonome.
Nelia Fleury étaye le propos en pointant l'importance pour l'élève de se situer dans ce parcours. Elle propose un outil numérique qui permet à
"l'élève stratège", définit par
Céline Allain comme actif, acteur et auteur de son apprentissage, d'évoluer méthodiquement.
Jean-Luc Dourin ponctue cette partie par l'expression de la réussite à ce parcours, selon une harmonie qui inscrit l'élève dans une perspective citoyenne sereine.
Partie 2 : La définition de ce qu'il y a à apprendre.
Vianney Thual pose les bases de la formalisation de ce qu'il y a à apprendre et
Francis Huot en précise son usage.
Davy Mezière montre l'intérêt de se centrer sur le processus d'acquisition pour garantir les progrès. Cette attention privilégiée sur l'élève qui apprend, passe par une observation efficiente, digne d'une expertise professionnelle que
Samuel Duret revisite. Enfin,
Delphine Evain met en avant quelques points de vigilance qui, indépendamment des efforts consentis pour éclairer ce qu'il y a à apprendre, rend stérile l'intention formative, pourtant juste.
Partie 3 : Les outils et dispositifs de mises en oeuvreFabien Vautour face à la complexité de la tâche, introduit une dimension systèmique à la formalisation du projet d'enseignement.
Damien Bénéteau et
Etienne Decreau s'attachent aux projets, qui pour leur fonctionnalité auprès des élèves, doivent être portés par un collectif. Le zoom est fait sur un projet annuel de classe interdisciplinaire et un projet d'accompagnement personnalisé. Parallèlement
Solène Billard observe comment l'élève se construit grâce au groupe, au sein duquel il évolue, avec au coeur de ce qu'il y a à apprendre, l'empathie. Enfin,
Jean-Philippe Averty et
Anne Leballeur centrent leur réflexion sur ce qu'il y a à apprendre dans le contexte du parcours Avenir.
Au terme de cet approfondissement de la manière dont l'élève apprend, grâce à ce qu'il y a à apprendre, les membres du Groupe Académique d'Innovation Pédagogique (GAIP) se mettent en marche d'observer, d'analyser, de témoigner de l'impact des évolutions pédagogiques, didactiques et éducatives drainées par la refondation de l'école obligatoire, du point de vue du public, élèves et autorité parentale, qui le reçoit. Cette nouvelle publication est attendue pour le mois de juin 2017.
Delphine EVAIN