éducation physique et sportive

Le ministère de l'éducation a engagé par la loi du 8 juillet 2013 la refondation de l'école visant à réduire les inégalités et à favoriser la réussite de tous. Les pistes de transformation sont nombreuses et des axes comme les missions du professeur, la redéfinition de ses compétence professionnelles sont explorées [1]. L'enseignant apparaît bien comme le ressort essentiel des transformations attendues.

La pratique réflexive constitue une de ces facettes incontournables du métier. Cette capacité à « réfléchir sur sa pratique -seul ou entre pairs- et à « réinvestir les résultats de sa réflexion dans l'action » engage l'enseignant à revisiter ses manières de faire et favorise son adaptabilité.

Schön[2] incite cependant à distinguer «la réflexion dans l'action » de «la réflexion sur l'action ». Il dégage effectivement l'hypothèse que l'enseignant compétent dispose de connaissances apprises durant sa formation initiale, mais aussi et surtout de connaissances construites dans l'exercice même de sa profession. Ce qui veut dire que de la pratique éducative émergent des savoirs particuliers, des savoirs « expérientiels », construits dans et par l'action éducative.


Le praticien réflexif est avant tout un chercheur en contexte. Le tournant réflexif entraîne un changement d'objet : ce n'est pas la science avec ses théories, ses lois, ses modèles qui est à réfléchir mais la pratique avec ses contraintes, ses aléas, ses limites, son subjectivisme. Cette posture n'est possible que si l'enseignant glisse d'un paradigme de l'expertise à un paradigme de l'incertitude. Dès lors l'enjeu est de le faire entrer dans une nouvelle démarche consciente et productrice de savoirs.

A partir de l'analyse de pratiques d'enseignants d'EPS, il est possible de mettre à jour les ressources nécessaires pour faire vivre ce paradigme de l'incertitude.